Edition: Presses de la Cité
Terres de France
Nombre de pages: 364 pages
Résumé: 2000, Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l’entreprise familiale de produits alimentaires. A la mort de sa mère, elle découvre que sa « vraie » grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l’Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l’Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.
Deux destins de femmes, deux continents, deux époques… L’une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté. Avec en filigrane cette question douloureuse : pourquoi a-t-elle abandonné sa fille aux Etats-Unis ?
Merci à l’édition Presses de la Cité pour ce roman magnifique
Mon avis: Gemma, fille d’un magnat américain, découvre peu après le suicide de sa mère que celle-ci avait engagé un détective privé pour retrouver ses origines.
Intriguée, la jeune femme décide de poursuivre l’enquête entamée par sa mère pour retrouver sa propre mère, qui l’aurait abandonnée alors qu’elle était toute petite. Bien décidée à en savoir plus, et contre l’avis de son père, elle se rend en France sur les traces de cette aïeule dont elle n’avait jamais entendu parler.
Entre un passé qui renaît de ses cendres, et un présent chargé d’interrogations, l’auteur nous emmène sur les traces d’une histoire familiale bien compliquée…
Ces derniers temps, les romans de Karine Lebert sont de plus en plus construits, fabriqués à partir de faits historiques. Chose que j’aime énormément, vous le savez bien !
La période d’après-guerre est un moment de l’histoire que j’aime beaucoup, parce qu’elle symbolise la reconstruction, le renouveau, et les grands bouleversements qui ont façonné notre société d’aujourd’hui.
Philippine est une jeune fille à la fin de la guerre. Les soldats américains ont investi tous les endroits que les allemands avaient envahi. Les mœurs sont différentes, les GI’s sont plus libres, et les mentalités se heurtent. Les parents de la jeune fille voient d’ailleurs d’un très mauvais œil qu’elle se rapproche de l’un d’entre eux, Ethan.
Lorsque celui-ci lui fait sa demande en mariage, Philippine sait qu’elle va devoir faire des choix compliqués, puisque son père refuse catégoriquement cette union.
Gemma, jolie et intelligente, a son métier dans la peau. Elle sait ce qu’elle veut, et fait en général en sorte de faire ce qu’il faut pour l’obtenir. Hors la découverte détonante qu’elle vient de faire va remettre en question toutes ses habitudes.
Arrivée en France, elle découvre la douceur de vivre, le plaisir de se promener au grand air. Au-delà des recherches qu’elle fait pour retrouver la trace de sa grand-mère, les rencontres qu’elle fait et les endroits qu’elle visite lui donne l’envie de changer de mode de vie.
Ce roman est construit comme je les aime : un aller-retour entre le passé et le présent, et le croisement de deux destinées qui ont un lien commun.
J’ai lu ce livre pratiquement de bout en bout à toute vitesse (mon emploi du temps ne m’a malheureusement pas permis de m’installer tout du long hihi). L’histoire se déroule d’une manière agréable, et les croisements qui s’opèrent entre les deux femmes sont très bien construits.
Les personnages, Philippine surtout, sont intéressants. J’étais chaque fois curieuse d’arriver au chapitre suivant la concernant. Son histoire à elle prend appui sur de nombreux témoignages, j’en suis certaine, de jeunes femmes ayant vécu le même genre de parcours que la jeune femme du roman. Une idée que j’apprécie énormément d’ailleurs.
J’ai eu grand plaisir de voir, à la dernière page du roman : « Fin de la première partie ». Le tout, maintenant, est de patienter pour découvrir le reste de l’histoire des deux jeunes femmes !!!