Edition: HC
Nombre de pages: 351 pages
Résumé: À l’institut St Mary de recherche historique, les historiens n’étudient pas seulement le passé, ils le visitent.
Derrière l’innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une méthode de travail tout à fait particulière : ils « étudient ‘en temps réel’ les événements majeurs de l’Histoire ». En se faisant passer pour d’inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui n’ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l’Histoire… au risque d’en mourir.
Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne est contactée par son ancien professeur afin de rejoindre l’équipe de l’Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d’embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui s’offrent à elle…
De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie, la jeune historienne va revivre d’extraordinaires événements. Alors qu’au sein de l’institut naissent des enjeux de pouvoir…
J’ai lu ce roman en compagnie de Lyndona et Sa petite bibliothèque
Mon avis: St Mary est un institut secret, qui programme des voyages dans le temps. Une jeune diplômée, Madeleine Maxwell a reçu une invitation à un entretien d’embauche. Elle s’apprête à faire un grand bon dans l’inconnu…
Elle va voyager, et constater par elle-même comment les grands événements de l’histoire se sont réellement déroulés. Le but étant de faire avancer les recherches du monde entier.
….
Comment dire ?
…..
A vrai dire, je ne sais même pas par où commencer…
Je vais d’abord vous parler du personnage principal, celle qui parle durant la majeure partie du roman : Madeleine Maxwell. D’abord, oubliez le Madeleine. Vous n’en aurez pas besoin, si ce n’est à la première page de l’histoire.
Max (c’est sous ce nom qu’on la croise) est une jeune femme ayant apparemment brillamment réussi ses études. Je dis apparemment parce que cette héroïne apparaît un peu de nulle part. Elle donne de micros indices sur son enfance (malheureuse et solitaire, il semble), mais on n’apprend absolument rien de plus sur elle. Ah si, qu’elle aime la peinture, bien qu’à part disposer tout le matériel nécessaire dans sa chambre, on ne la voit jamais peindre. Trop peu pour que l’on puisse vraiment l’imaginer correctement. Bon, bref, passons.
Notre inconnue Max, pendant son entretien, apprend la vraie raison de l’existence de st Mary. Mais l’existence d’un programme permettant de voyager dans le temps (tout de même révolutionnaire si ça existait vraiment !) n’a pas l’air de l’enthousiasmer. Ni de l’inquiéter. Ni d’ailleurs de lui procurer quoi que ce soit comme émotion finalement. Une absence de réaction qui m’a fait grincer des dents pendant la majeure partie de ma lecture. Une historienne, calée sur différents sujets historiques, ne saute pas au plafond en apprenant qu’au lieu de se baser sur des suppositions et de rares écrits encore existants, elle va pouvoir voir tout ça par elle-même ?? Même moi qui ne le suis pas, j’étais enthousiasmée par l’idée !!! Du coup, elle a perdu, pour moi, beaucoup de crédibilité.
Elle entame ensuite un cycle d’apprentissage avant de pouvoir voyager dans le temps. Ca me paraît tout à fait raisonnable. Et je m’attendais donc à ce que ce premier tome (oui oui, parce qu’il y a quand même 9 tomes écrits, plus des tomes à ajouter entre, j’ai vérifié sur Booknode) se centre principalement sur cette période d’apprentissage. J’espérais apprendre les rouages de l’Institut, découvrir les autres apprentis, suivre le parcours de A à Z de ces futurs voyageurs. Eh bien, j’ai pu m’asseoir dessus ! Parce qu’au bout d’une vingtaine de pages, ça y est, c’est fini ! A vrai dire, ça été tellement rapide que j’ai eu l’impression qu’on avait tout fait sur une seule journée, ou presque. Premier énorme couac de ce roman : On n’a pratiquement aucune idée du temps qui passe (d’ailleurs, arrivée aux deux tiers de l’histoire, quand on m’annonce que nous avons déjà vécu 5 ans à St Mary, je me suis dit que j’avais dû faire une amnésie passagère, parce que je ne vois pas du tout où sont passées ces 5 années !). Le fil se déroule beaucoup trop vite, avec des à-coups, et je n’ai même pas eu le temps de m’installer qu’on me pousse plus loin.
Du coup, tous les autres personnages qui gravitent autour de Max nous sont pratiquement des inconnus. C’est bien simple, j’ai dû à de nombreuses reprises revenir en arrière pour retomber sur mes pattes, parce que j’avais pour tout repère des noms, mais souvent sans descriptions physiques, sans interactions. Comme si on plantait des personnages de carton-pâte à qui Max doit s’adresser sans réellement en attendre un retour. Aucun intérêt de ce côté-là non plus, dans la grande majorité du livre.
Max avance donc dans le temps à la vitesse supersonique, et finit par tomber amoureuse de l’un de ses collègues-chef. Finalement, le rôle n’est pas si bien défini que ça. Toujours est-il que là, en plein milieu d’un roman qui annonçait du lourd en matière de voyage historique, je tombe dans une romance adolescente ! Max ne me semble pas plus réfléchie qu’une ado de 15 ans, qui est en mode râleries et libido en hausse. Un mélange de Hélène et les garçons et des 50 nuances… Bref, vous avez compris. WHAT ?? Mais qu’est-ce que c’est que ça ? D’où ça sort ? Encore à cause de ce problème de manque de repères, je n’ai rien vu venir. Ils ont trois malheureuses conversations à bâtons rompus, et l’instant d’après, ils sont en train de faire leur affaire sur le capot d’une voiture (d’ailleurs, se coucher sur le capot d’une voiture alors que le moteur vient de s’éteindre, je ne trouve pas ça crédible, à moins d’avoir envie d’y laisser la peau des fesses…). Pour moi, ça n’avait aucun intérêt, surtout que c’était loin d’être bien ficelé.
Au niveau des voyages dans le temps, nous en faisons quelques-uns. Le premier ne mérite même pas qu’on en parle. Quant aux autres, je les ai trouvé si peu complets, si vides d’intérêt que j’ai perdu l’espoir de lire quelque chose d’intéressant.
Alors, l’élément qui m’a le plus désespéré, c’est l’humour dont voulait faire preuve les personnages. Encore une fois, je retrouvais l’esprit adolescent : des blagues qui tombent à plat, qui ne sont pas bien placées, vaseuses et absolument sans aucun intérêt. Un peu comme quand votre fils de 16 ans vous raconte une blague qui le fait mourir de rire, alors que vous l’avez déjà entendu au moins 30 fois dans votre vie, et que la 31ème version est toujours aussi nulle. Vous voyez ce que je veux dire ?
Je ne me suis pas autant ennuyée avec une lecture depuis vraiment très longtemps. Si ce n’était pour pouvoir me faire une idée complète de ce premier tome, je pense que j’aurais abandonné la lecture en cours de route. Je suis hyper déçue, parce que j’attendais beaucoup de ce livre. En voyant une série déjà si longue en anglais, dans laquelle on avait l’air de vouloir voyager beaucoup, je m’étais dit que là, c’était sûr, je tombais sur une pépite… Une déception totale !
P.S : par curiosité, je viens d’aller jeter un œil sur la biographie de l’auteur, qui n’est pas une adolescente. Je m’étais dit que ça aurait pu expliquer l’atmosphère dont j’ai parlé…