Edition: Kennes 

Nombre de pages: 558 pages

Résumé: Ce nouvel épisode d’Au bord de la rivière reprend deux jours à peine après la fin du tome précédent. Baptiste est mort et tous les habitants de Saint-Bernard-Abbé viennent se recueillir chez les Beauchemin.
Au village, la vie poursuit son cours : le curé Désilets est toujours aussi haïssable, alors que les Irlandais et les Canadiens français se querellent autant sur les sujets politiques que sur l’établissement d’une nouvelle école de rang. Mais heureusement, ils oublient ces rivalités lorsqu’il est question de faire de Saint-Bernard-Abbé une paroisse reconnue.
Deux nouveaux personnages arrivent au village : l’oncle de Liam, Paddy Connolly, et le notaire Valiquette. Colorés, tous deux deviendront rapidement des figures importantes dans la paroisse, n’en déplaise à certains…
Pendant ce temps, chez les Beauchemin, Donat s’impose comme le nouveau « père », Hubert s’éprend tranquillement de la belle Angélique, Camille subit son mariage avec Liam plutôt qu’elle n’en profite, pendant que Bernadette continue d’attirer les regards de Constant… en considérant toutefois d’autres avenues.

Merci à l’édition Kennes pour cette saga familiale.

Mon avis: Je retrouve avec un énorme plaisir la famille Beauchemin, découvert puis accompagné dans les deux premiers tomes de cette quadrilogie.

Un bonheur si fragile de Michel DAVID

Les personnages ont muri et vieilli. Le père de famille, Baptiste, s’est éteint. Donat se retrouve avec les charges de son père. Et il se rend compte que c’est loin d’être simple.

Camille, mariée, a bien du mal à se faire à sa nouvelle situation, surtout au regard du caractère irascible de son mari.

Bernadette, toujours institutrice, est toujours aussi primesautière. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle veut, et faire tourner son prétendant en bourrique. Emma, mère de famille, va voir sa nichée s’agrandir. Quant à Xavier, il n’a pas abandonné son idée: il veut épouser Catherine, fille-mère et mise à l’écart de la communauté, allant pour cela à l’encontre de la volonté de sa mère.

Cette famille, aux membres ayant des caractères tous si différents est complexe, et en même temps le parfait exemple de ce que pouvait être une famille fermière au début du XXème siècle. Avec tout ce que cela comporte de traditions, de frictions, d’attentions, d’entente et surtout d’entraide. 

 

Je ne me lasse jamais de ce genre de saga familiale, savourant chaque tome, et me plongeant dans leurs univers. Encore une fois (cela m’arrive très souvent), l’histoire prend toute son ampleur, en 3 dimensions. En me promenant dans la maison familiale, je sens la cire qui traite les meubles, l’odeur du pain en train de cuire. J’entends le bruit des vaches qui attendent la traite, et les sabots des chevaux sur la route. Tous ces bruits qui faisaient leur quotidien.

Et puis, les réunions de comité du village, mêlant politique et religion, je dois bien avouer qu’elles sont truculentes!! Ces personnages-là mettent de la couleur, et du comique dans toutes les situations!

 

J’adore cette série, d’autant plus qu’elle est québécoise. Et j’ai un beau gros faible pour ces sagas-là. L’accent et le vocabulaire sont différents, parfois, et cela s’entend. 

 

Vous avez compris: je viens, une nouvelle fois de passer un superbe moment de lecture, qui est passé, vraiment, beaucoup trop vite!