Edition: XO edition
Nombre de pages: 490 pages
Résumé: Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d’une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux.
Quand l’inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l’identité de la victime, c’est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.
Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d’une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu’un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées…
De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu’au cœur même du Vatican, c’est l’odeur d’un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. à ses vérités les plus enfouies…
Mon avis:
Sarah Geringën est appelée à travailler de toute urgence sur une affaire plus qu’importante de meurtre. Ce n’est rien de moins que la première Ministre norvégienne que l’on vient de retrouver assassinée, dans une mise en scène interpellante.
Faisant appel à toute son intelligence et son esprit de déduction, la jeune femme n’a pas beaucoup de temps devant elle pour tenter de comprendre qui a pu vouloir commettre pareil crime…
Il y a quelques mois, j’avais littéralement dévoré le premier roman de Nicolas Beuglet : Le cri. Sarah Geringën s’y présentait déjà comme une femme hors du commun, capable de beaucoup d’audaces, et dotée d’un caractère tout à fait particulier. J’avais eu un joli coup de cœur pour ce livre, à tel point qu’il m’était resté bien en mémoire durant de longues semaines. Lorsque j’ai découvert qu’un deuxième roman allait paraître, je l’ai immédiatement précommandé ! (oui oui, complètement en mode limite hystérique !)
Le cri de Nicolas BEUGLET
J’attendais donc énormément de ce livre. Qui s’est révélé à la hauteur de mes espérances, je vous le dis tout de suite !
Je retrouve Sarah sur une petite île sur laquelle elle s’est installée avec Christopher et son fils adoptif, Simon. Cette tranquillité ne dure pas longtemps puisque dès la fin du premier chapitre, la voilà embarquée dans un hélicoptère militaire sans savoir où on la conduit. Pas besoin d’attendre longtemps pour découvrir le sujet de cette nouvelle enquête : un meurtre mis en scène et des nombreuses interrogations auxquelles il faut trouver une réponse.
C’est là que Sarah excelle, puisqu’à peine arrivée sur le lieu de l’enquête, elle relève déjà plusieurs anomalies à approfondir. Et ce qu’elle apprend lui apporte de nouvelles pistes à creuser. Au final, elle va se retrouver face à quelque chose qui pourrait dépasser toute imagination.
Dans le roman précédent, on nous montre une femme capable de dominer ses émotions en toutes circonstances. Cette fois, elle paraît plus à fleur de peau. Elle ne se reconnaît pas. J’ai bien une petite idée sur la raison, mais je ne dirai rien pour ne pas vous spoiler une partie de l’histoire.
L’auteur planche cette fois sur des sujets plus profonds que dans son premier livre. Je ne veux pas dire que la première enquête était loin d’être complexe. Mais le sujet abordé, le féminisme et ses opposants, touche une corde sensible de la société. Et je peux vous le dire tout de suite : il va très, très, très loin dans son idée. Cela pourrait même en choquer plus d’un. … Non non je ne vous dirai rien de plus là-dessus non plus.
Nicolas Beuglet appuie également sur un élément précis du passé de Sarah. Et je ne peux que croire que cela a une réelle importance, même si on ne sait pas le fin de mot de l’histoire. Ce qui me laisse à penser (ça, ainsi que le dernier chapitre du roman) qu’un troisième roman pourrait bien voir le jour. Ce que j’espère d’ailleurs.
Plus que dans Le cri, on sent une ambiance de recherches à la méthode de Dan Brown, auteur que j’aime énormément également. J’apprécie d’ailleurs les séquences d’explications données par des spécialistes dans leur domaine. Des scènes qui me donnent toujours envie de m’installer pour en apprendre un peu plus. Dan Brown et Nicolas Beuglet utilisent la même ligne de trame. Loin de lui desservir, de mon point, je considère que c’est une façon intelligente d’intéresser le lecteur à des sujets qu’on aborde pas si souvent que cela.
J’ai adoré ce second voyage, et j’espère pouvoir donc, comme je l’ai dit plus haut, repartir bientôt pour une troisième destination.