Edition: Kennes

Nombre de pages: 459 pages

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Résumé: Premier tome d’une série de quatre romans populaires, La poussière du temps – Jeanne nous introduit à l’univers de Maurice et de Jeanne Dionne, un jeune couple qui évolue au cœur de Montréal, de 1941 à 1951.
S’établissant en ville, ils sont rapidement confrontés aux difficultés économiques de l’époque. La vie réserve ses bonnes et mauvaises surprises, qui viennent tour à tour bouleverser leur quotidien… Mais pour Jeanne, l’argent et la quête d’un logement ne sont pas les seuls soucis que lui apporte la vie. En effet, l’homme doux et attentionné qui lui faisait la cour se révèle être, dès le lendemain de son mariage, un être égoïste, colérique et violent. Loin de sa famille et enceinte pratiquement chaque année, Jeanne débute alors une lutte incessante, à la fois contre la précarité de la vie dans un quartier pauvre de Montréal et l’avarice de son mari, pour assurer la survie de ses enfants et l’harmonie de sa famille.

Merci à l’édition Kennes pour cette lecture montréalaise

Mon avis: Jeanne a rencontré Maurice, alors qu’elle se rétablissait de l’appendicite.  Elle vient de la campagne, lui est né à Montréal. Pourtant, c’est le coup de foudre.

Après le temps de fréquentation, ils se marient, et s’installent avec la mère de Maurice, dans un petit appartement, à Montréal. C’est alors que Maurice a dévoiler son véritable caractère, qui est loin d’être toujours plaisant.

Au fil des années, des naissances agrandissent la famille, et Jeanne doit souvent faire preuve d’astuce pour arriver à vêtir correctement ses enfants.

Maurice, quant à lui, travaille et ils louent finalement un appartement dans lequel ils vivent aussi bien qu’ils le peuvent.

C’est la troisième saga familiale de Michel David que je dévore ! Depuis l’époque où j’avais découvert, adolescente, la série des filles de Caleb, d’Arlette Cousture, j’ai un véritable faible pour ces romans québécois.

Michel David nous emmène cette fois dans les années 40 et 50, à une époque plus récente donc que dans les deux autres séries que j’ai lu. Et cette fois, nous n’évoluons pas à la campagne, mais à Montréal même, grande ville canadienne.  Après ma lecture, je me suis un peu documentée. J’aime toujours découvrir la véritable histoire des lieux où sont plantés les décors de mes lectures. Dans le cas présent, c’est un endroit qui n’a plus du tout le même visage. Les rénovations, les démolitions, et les constructions ont redessiné un nouveau profil à ce petit quartier bien sympathique. Mais au hasard de mes promenades sur le net, je suis tombée sur quelques témoignages de personnes ayant vécu dans ce quartier à cette époque. Je peux donc dire que l’histoire de Jeanne et Maurice est d’un réalisme touchant !

Jeanne est, comme toutes les mères de famille de ces romans, une femme remarquable de courage, de prévenance, d’énergie et de bienveillance. Malheureusement pour elle, elle est tombée sur un mari irascible et égoïste, qui n’en fait qu’à sa tête. A quelques exceptions, les annonces de grossesse et de dépenses sont toujours très mal accueillies, et les récriminations sont nombreuses. Ce couple me fait un peu penser à celui de la série Un bonheur si fragile, d’ailleurs.

J’ai lu ce premier tome avec un énorme plaisir, me plongeant dans l’histoire de ce jeune couple avec délice. En leur compagnie, j’ai entendu les jeux des enfants, senti la poussière des rues, et la chaleur de l’appartement.

Je vais attendre le second tome avec une très grosse impatience !