Edition: Casterman

Nombre de pages: 354 pages

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Résumé: Après leur évasion spectaculaire de l’île-prison de l’Archipel, Sacha, Yann et Nouria s’allient pour débusquer le trafiquant d’armes Anton Pavlovitch, qui détiendrait la fille de Marc-Antoine. Sous la protection de ce dernier, et aidés par l’intrépide Isabel de Fontes Pereira, agente d’Interpol, les voilà sur la piste d’un énigmatique palais des Coquillages… L’extravagante demeure renfermerait-elle la clé du mystère entourant la sonate que Sacha a dédiée à sa mère ? Prêt à braver tous les risques, le trio fait escale aux quatre coins du globe. Mais Pavlovitch dirige son empire de main de maître, depuis une île lointaine… et impossible à localiser.

Merci à l’édition Casterman pour cette lecture palpitante!

Mon avis: Sacha, Yann et Nouria sont maintenant réunis, depuis l’exfiltration de Yann de l’Archipel. Marc-Antoine a un projet bien clair : il veut retrouver, coûte que coûte, sa fille, enlevée par Anton Pavlovitch. En premier lieu, il s’agit donc de retrouver le ravisseur lui-même.

Mais il dispose d’un large réseau de contacts, de moyens pour ainsi dire illimité et est doté d’une intelligence hors du commun. Difficile alors pour le quatuor de pouvoir retrouver sa trace ainsi que celle de Sonia.

Sans compter qu’une agente d’Interpol est à leur trousse, et qu’elle est bien décidée à mettre la main sur Marc-Antoine et sur Pavlovitch. Commence alors une valse d’accord, de conflit, de recherches et de minutieuses opérations pour faire avancer ses pions…

Le premier était passé à toute vitesse. Dans ce premier opus, rappelez-vous, tout va très vite ! J’avais lu cette histoire avec l’impression d’être dans une attraction dont le but est d’aller très très vite !

L’Archipel tome 1: Latitude de Bertrand PUARD

Ce second tome prend plus de place. Il prend le temps d’installer le scénario, et de rappeler qui sont les principaux protagonistes. J’y ai senti une belle profondeur bien agréable.

Le jeu de miroir de Yann et Sacha continue à avoir sa place. Leur entente s’installe, de plus en plus profondément, et ils ont énormément mûri depuis le premier tome. Leurs attentes vont plus loin, a tous points de vue. Leurs caractères sont différents, mais complémentaires.

Nouria a une belle place également. Elle avait été ballotée dans le premier tome, avant que l’on comprenne ce qu’elle venait faire dans ce jeu de quilles. Mais depuis, on a appris la raison pour laquelle elle veut voir tomber Pavlovitch. Ce qui lui donne un aspect beaucoup plus sombre que dans la première partie. Plus décidé aussi, puisqu’elle a des actes auxquels on n’aurait pu s’attendre.

Marc-Antoine, que nous avions peu vu dans le premier tome, si ce n’est pour son rôle d’entremetteur entre les malfrats et les sosies. Cette fois, il a une réelle raison d’agir. Il est intelligent, se révèle très attachée à sa fille, protège ses jeunes compagnons, a des plans d’actions. Autant il avait paru cynique, autant cette fois il démontre un réel caractère intéressant. Bon j’aime un peu moins la répétition de son statut d’ « obèse », terme que l’auteur utilise très (trop ?) régulièrement pour le nommer. A côté de ça, le reste de son personnage est très bien construit.

L’agente d’Interpol, Isabel de Fontes Pereira, que l’on a vu également dans le premier tome, s’installe également. Et révèle un caractère tout à fait particulier. Un véritable bouledogue humain… Je ne suis pas très sûre d’apprécier ce personnage. Mais dans l’ensemble du scénario, elle a tout ce qu’il faut de piquant pour participer à la narration. Elle donne de la maîtrise, de la poigne à l’ensemble de l’histoire. Même si certains des événements qui l’entourent me semble un peu trop facile, ses interventions sont à la hauteur du personnage.

Pavlovitch enfin, est resté à la hauteur de ce qu’il était dans le premier tome. Manipulateur, véreux  et ne reculant devant rien, il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut. Il est détestable, et possède en prime tous les moyens dont il a besoin pour parfaire ses machinations. Le vrai grand ennemi dans l’histoire comme on les aime.

Au final, si j’avais découvert la tornade du premier tome, j’ai encore mieux aimer l’ampleur que prend l’histoire dans ce second tome. Elle est plus posée, plus réfléchie. Et on entend reparler de la fameuse sonate, même si tout n’a pas encore été dit ! Du coup, il ne reste qu’à attendre la sortie du dernier tome, l’année prochaine, pour savoir le fin mot de l’histoire. Ce que je ferai avec grand plaisir !