Edition: Presses de la Cité
Nombre de pages: 540 pages
Résumé: A une vie tracée par son père, Aubin, l’héritier du mas de Castanhal, a préféré l’aventure. La construction de la ligne de chemin de fer entre Paris et la Méditerranée sera pour le jeune homme le terrain d’intenses initiations et de rencontres en ce milieu du XIXe siècle.
Tout doit être immuable au mas du Castanhal où le maître des lieux, Lazare Pradier, trace pour ses enfants, Aubin et Adélie, des chemins de vie calqués sur le modèle des anciens. A l’insu de son ombrageux époux, Blanche les instruit de son mieux d’un savoir reçu d’un viel abbé. Adélie récoltera les premiers fruits de cet enseignement en quittant le Castanhal pour s’occuper des enfants d’un ingénieur des mines.
Les premiers émois amoureux d’Aubin, cruel apprentissage, vont ouvrir à l’héritier du Castanhal d’autres horizons Comme celui de la construction d’une ligne de chemin de fer qui sera pour lui le champ d’intenses découvertes : celle de l’amitié, d’abord, qui le liera à Pierre, un cadet dépossédé et jeté sur les chemins de misère ; celle de la satisfaction du travail accompli ; celle de l’amour enfin !
Et tant pis si les plans minutieusement établis par Lazare s’en trouvent bouleversés Le voyage initiatique de son fils Aubin en fera un homme dont Lazare pourra être fier
Merci à l’édition Presses de la Cité pour ce voyage ferroviaire.
Mon avis: Aubin a grandi dans une famille rude. Sa mère a toujours fait en sorte d’ouvrir un horizon plus large que le sien à ses enfants. En cachette de son mari, elle leur a appris à lire, et à écrire. Son père, par contre, s’oppose à toute différence à sa propre vie. Il décrète que ses enfants doivent se tenir tranquille, obéir.
Sur un coup de tête, et sans prendre en compte l’avis des membres de sa famille, le père de famille a décidé d’envoyer Aubin travailler sur les chantiers ferroviaires de la région. Il l’a enrôlé pour plusieurs années.
Aubin n’a d’autre choix que celui d’obéir, et de tenir bon le temps qu’il faudra…
Mireille Pluchard n’est plus un auteur qu’il faut présenter. Pour moi, voir son nom sur la couverture d’un livre est synonyme d’un agréable moment de lecture.
Ce nouveau roman s’inscrit dans la ligne de ses précédents. Elle aime les régions rurales de France, et s’attache à toujours présenter une famille dans son ensemble, y créant différents caractères qui se révèlent être complémentaires au final. Elle aime accorder de l’importance aux petits gestes du quotidien, et aux sentiments chaleureux.
L’histoire est basée sur un pan de l’histoire ferroviaire. Une partie assez méconnue. Mais que Mireille Pluchard a pris le temps de fouiller. Elle s’est renseignée, cela se voit. C’est un aspect que j’aime énormément, vous le savez. Et au travers du regard d’Aubin, on voit s’installer la ligne de chemin de fer dans une région magnifique et encore isolée, à cette époque.
J’ai adoré ma lecture. J’ai retrouvé la douceur qui caractérise la douceur de cet auteur. Les personnages, même s’ils sont parfois un peu caricaturaux, sont des êtres entiers. Ils me ravissent et je me laisse prendre au jeu de leur vie.
Vous l’avez compris, ce roman est pour moi une nouvelle pépite de Mireille Pluchard.