Edition: Presses de la Cité Terres de France
Nombre de pages: 368 pages
Résumé: Sur la Côte d’Opale, durant les Années folles, une modeste fille de pêcheurs est prête à tout pour changer de condition. C’est au Royal Picardy, considéré comme le plus bel hôtel du monde, que son destin va basculer…
Les Années folles, sur la Côte d’Opale. Laurette vit au port d’Etaples, où ses parents sont simples pêcheurs. A quinze ans, elle est bien décidée à changer le cours de son existence et à côtoyer le beau monde. Non loin, la superbe station du Touquet-Paris-Plage, en pleine expansion, attire le gotha du monde entier et fait rêver la jeune fille. Grâce à une rencontre providentielle, Laurette entre comme femme de chambre au prestigieux Royal Picardy, considéré alors comme le plus bel hôtel du monde.
Son rêve impossible serait-il enfin à portée de main ?
Merci à l’édition Presses de la Cité pour ce magnifique voyage dans le temps
Mon avis: Laurette est fille de pêcheur. Mais elle ne veut pas restée cantonnée à cette vie qu’on lui prévoit, faite de labeur et de solitude.
Encouragée par sa soeur aînée surtout, et par un homme de la bonne société, elle tentera d’échapper à cette vie-là, en se faisant engager comme femme de chambre au Royal Picardy, un hôtel luxueux nouvellement construit.
Pour elle, c’est la découverte de ce qui brille, de la richesse, de la haute société. Elle rêve d’appartenir à ce monde, même si les grandes portes lui sont fermées.
Pourtant, son destin, elle en est certaine, n’est pas de rester vivre au village de pêcheurs…
Pour moi, il s’agit là d’un livre incontournable! Une perle d’histoire!
Pour une fois, l’histoire en elle-même, celle de Laurette, laisse briller le décor. Et quel décor! C’est lui qui m’a charmé, au plus haut point.
D’abord, nous commençons cette histoire au début du XXème siècle, en pleine période dorée. Les parisiens quittent la capitale pour partir en vacances sur la Côté d’Opale, appelée d’ailleurs Paris-Plage. C’est dire…
Mais attendez, le plus beau arrive. Le plus beau, c’est cet hôtel dont parle l’auteur. Un bâtiment luxueux, bien au-delà de ce que l’on connaît jusque-là. Les gens réservent une chambre bien avant la fin des travaux! C’est the place to be, là où il faut être vu, admiré.
Aux yeux de Laurette, comme aux miens, les portes que l’on pousse nous laisse apercevoir ce que pouvait être la vie de la bonne société à cette époque, le charme des marbres, des escaliers majestueux, des bars dessinés à l’orientale, des salles de bal magnifiques, des chambres confortables.
Les faits authentiques sont nombreux, et cela m’a fait me pencher plus avant sur l’histoire de cet hôtel qui a réellement existé, mais qui a, trois fois hélas, disparu aujourd’hui. J’adore cette époque en particulier, et je dois dire, qu’évidemment, je ne pouvais que me plaire dans le décor que redessine pour nous Annie Degroote. Grâce à ses recherches, elle nous permet de connaître cette majestueuse bâtisse à l’époque de sa gloire, d’imaginer le bonheur que cela devait être d’y séjourner.
Comme je le disais plus haut, bien que l’histoire de la jeune fille soit vraiment très belle, et remarquablement bien tournée, c’est le côté historique qui m’aura attiré.
Je suis ravie, vraiment, d’avoir ouvert ce livre, et d’avoir voyagé à travers le temps. Grâce à lui, j’ai rencontré des personnages illustres, entendu les vagues, écouté le bruit feutré des pas sur les tapis, et ouvert grand les yeux pour en maximum. Tiens, cela m’a donné la même impression que dans le film Titanic, lorsque l’on voyage dans le restaurant de première classe, jusqu’à l’escalier et sa si belle horloge. Vous voyez de quelle scène je parle, n’est-ce pas? Alors, vous comprenez ce que je viens de vivre!
Merci, Mme Degroote, pour cette merveille!