Le Père Noël et Coca-Cola
Si Sinter Klaas transformé en Santa Claus était déjà globalement représenté en rouge au pays de l’Oncle Sam avant l’intervention de Coca-cola, la marque s’est approprié le personnage… et l’a mis en rouge dans le monde entier. Dès les années 1930 en effet, la Coca-Cola Company, qui a compris l’intérêt publicitaire que pouvait représenter le Père Noël, lance une méga campagne de pub à travers le monde. L’égérie de la campagne n’est autre que le Santa Claus rondouillard vêtu de rouge et blanc de plus en plus populaire outre-Atlantique, où Thomas Nast, un allemand émigré aux USA, le représentait dès 1870 vêtu de rouge et fumant la pipe derrière sa barbe blanche.
C’est l’artiste américain Haddon Sundblom qui a été chargé de le dessiner. Intensifiant le côté bonnes joues, bonne bedaine, air bon enfant qu’on connaît mondialement aujourd’hui, il habille le Père Noël aux couleurs de la fameuse bouteille de Coca Cola : rouge et blanc (garni de fourrure). Et le représente en train de boire le breuvage gazéifié sucré à grandes goulées pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets. De quoi populariser le personnage aux quatre coins du globe tout en vantant les mérites du coca, y compris l’hiver. Un coup de maître. D’ailleurs la campagne XXL de Coca-cola sera diffusée jusque dans l’hémisphère sud. Résultat : les habitants de ces chaudes contrées continuent à s’imaginer le Père Noël version hiver nordique et à le visualiser avec sa fourrure et son bonnet. Le Père Noël moderne mettra malgré tout encore un peu de temps à s’imposer en France : dans ce pays catholique où Noël a longtemps été relié à la seule naissance du Petit Jésus, le bienfaiteur barbu a tout d’abord été popularisé par les Américains pendant la Seconde Guerre Mondiale. Et pleinement intégré dans les années 50 quand les Grands Magasins parisiens en plein essor incitent dans leurs vitrines les parents à acheter des cadeaux à leurs rejetons… pour le 25 décembre. Aujourd’hui, le Père Noël a ses quartiers dans le monde entier.
Article trouvé sur le site L’internaute