Phobie douce de John Corey WHALEY
De toute façon, Solomon n’avait jamais besoin de sortir de la maison. Il avait de la nourriture. Il avait de l’eau. Il pouvait voir les montagnes depuis la fenêtre de sa chambre. Ses parents étaient si occupés qu’il organisait sa vie à la maison à sa guise. Jason et Valérie Reed n’intervenaient pas, parce que finalement céder à leur fils était la seule solution pour qu’il aille mieux. À L’âge de seize ans, il n’avait pas quitté le domicile familial depuis trois années, deux mois et un jour. Il était pâle, assez souvent pieds nus, et allait plutôt bien. Edition: Casterman Nombre de pages: 312 pages Mon avis: Lisa est décidée à quitter la petite ville dans laquelle elle vit. Une seule solution: obtenir une bourse pour l’université qu’elle a choisi. Un seul moyen pour cela: constituer un dossier dans lequel elle pourra expliquer comment elle a guéri quelqu’un d’un trouble psychologique. C’est là que Solomon entre en scène. Sujet à des crises d’angoisse, agoraphobe, il vit chez lui depuis 3 ans. Sans jamais mettre le pied ou le nez dehors. Pas même dans son jardin. Lisa a une idée: le guérir et le faire sortir de chez lui. C’est la première fois que je lis ce genre de roman. Une histoire où l’héroïne est aussi la méchante. Il fallait oser… Lisa a un objectif bien clair. Et au premier regard, on pourrait se dire qu’effectivement, elle n’a aucun scrupules. Oui, elle joue avec les émotions de Solomon. Oui, elle lui ment, puisqu’elle ne lui dit pas pourquoi elle lui rend visite si souvent. Mais au-delà de cela, il y a sa réflexion profonde. Elle a un projet, mais n’avait pas pensé à l’affectif. Et quand elle se retrouve liée d’amitié à Solomon, tout dérape. S’oppose alors sa volonté de réussir pour son obtention de bourse, et celle de réussir pour le bien de Solomon. Le jeune Solomon est, lui, un personnage vraiment, vraiment génial. Replié sur lui-même et sur son microcosme, il s’est créé son propre univers. Doté d’humour, d’autodérision, et d’un esprit d’analyse à toute épreuve, il est sensible et déroutant. Enfin, le petit ami de Lisa, Clark, est l’élément stable du trio. Il est doux, calme, émouvant de gentillesse. Et c’est lui qui équilibre les émotions que l’on rencontre dans le livre. La fin du roman m’a émue. J’aurais eu envie de me lever, les deux mains au ciel, et de crier « Hourra!!! ». L’auteur a fait preuve d’une sensibilité profonde, arrivant à exprimer les angoisses de Solomon, les volontés de Lisa, et les questionnements de Clark. Moi je dis bravo! C’était le deuxième roman que je lisais de cet auteur, et j’en sors avec une plus grande envie de découvrir ses futurs écrits. Points attribués: 10/10 Je remercie l’édition Casterman pour cette lecture particulière. Il vous tente? [su_divider]
Copiez-collez cette URL dans votre site WordPress pour l’inclure
Copiez-collez ce code sur votre site pour l’y intégrer