Edition: Sarbacane

Nombre de pages: 229 pages

Résumé: Dans la famille, on est quatre gars – et des gars pas très cordiaux. Il y a mon papi, mon père, mon grand frère Yves et moi, 9 ans, Louis. On vit à Noirmoutier – on récolte du sel et on le vend sur le marché. La mer nous sale, nous nourrit, nous apaise et nous éblouit.
Chez nous, ça ne parle pas, ça rit peu. Il faut dire que les femmes sont parties une à une. Depuis, Papa vit comme un bernard-l’ermite dans sa coquille. Papi parle au fantôme de mamie quand il veut un avis sur la cuisson des crêpes. Yves, lui, est accro à la muscu.
Et moi? Ben, moi, j’aimerais bien croire que cette vie, on peut faire mieux que presque la vivre.

Merci à l’édition pour cette si touchante histoire.

Mon avis: Louis vit dans une famille assez particulière. Elle n’est composé que d’hommes. Sa maman est partie, il y a plusieurs années. Elle ne supportait plus la vie sur la presqu’île où ils vivent.

Depuis, papa est devenu inapprochable, son grand frère parade devant les filles et rêve de devenir soldats, et il n’y a que papy qui tienne le coup, et qui essaie de maintenir leur équipe à flot.

Pourtant, Louis aimerait bien avoir une présence féminine dans la maison. Sa maman lui manque… Mais avec le caractère de son père, il est bien obligé de penser que ce n’est pas gagné!

 

 

J’ai été immensément touchée par cette lecture. J’ai lu dernièrement un autre livre  du même auteur, Où sont les filles?, que j’avais trouvé vraiment adorable.

 

Celui-ci fait montre de plus de finesse encore, plus de douceur, plus de poésie. Cette petite familiale strictement masculine a souffert, et ça se sent. Louis est devenu très observateur. Le père de famille s’est totalement coupé du monde et même des siens. Quant au grand-père, il fait ce qu’il peut. Une famille bancale comme il en existe tant, me direz-vous. Oui, mais elles sont rarement décrites d’une telle manière!

 

 

Louis est tout jeune, 9 ans tout juste. Pourtant, du haut de son jeune âge, il constate beaucoup de choses. Il décrit son petit univers comme un fait normal, mais avec suffisamment de nostalgie pour ce qu’elle était avant le départ de sa mère pour que ça nous prenne aux tripes! Un enfant pareil, avec un coeur immense, tout le monde aurait de se pencher sur ce qui lui arrive.

 

 

D’ailleurs, l’institutrice joue ce rôle de bonne fée, de femme qui s’attendrit face au désarroi dont il fait preuve, sans même s’en rendre compte.

 

 

J’ai adoré ma lecture, du début à la fin. Et je dois dire que j’ai eu bien du mal à la lâcher. Il y avait, en plus de tout le reste, un zeste d’humour qui m’a ravit à plusieurs reprises.

 

Après ce second livre, j’ai une totale certitude: Claire Renaud à une plume magnifique!! J’espère qu’elle nous écrira d’autres perles aussi belles!