Edition: L’Archipel

Nombre de pages: 192 pages

Résumé: « Romy m’a accompagnée tout au long de ma vie. Dans les années 50 et 60, elle fut chez nous l’incarnation de tous les clichés qui couraient sur les femmes : depuis la “vierge” Sissi jusqu’à la “salope” de Paris.
En ce 12 décembre 1976, il fait noir et il pleut. Depuis la tombée de la nuit, dans mon penthouse, à Cologne, nous évoquons sa mère, très proche de Hitler, son beau-père, trop proche d’elle, ses amours avec des comédiens et des réalisateurs, ses liaisons « interdites »…
Nous parlons de l’amour et du métier, de ses chagrins et de ses colères. Romy Schneider est désespérée et furieuse. Au fil des heures, je prends conscience qu’elle est à la fois courageuse et craintive, révoltée et conformiste, surdouée et rongée par le doute. Elle veut que moi, la féministe, je la venge : « Nous sommes les deux femmes les plus persécutées du pays, dit-elle. »
Nous ne nous doutons pas que dans cinq ans, six mois et dix-sept jours, elle aura cessé de vivre. »

Merci à l’édition L’Archipel pour cette superbe découverte

Mon avis: Romy Schneider a incarné la jeunesse dorée d’après-guerre. Le rôle de Sissi lui a collé à la peau tout au long de sa vie. Ce fut une jeune femme brillante, adulée, mais qui a pourtant traversé des périodes sombres. Pendant une nuit entière de 1976, l’actrice va se livrer, sans faux-semblants. De ces confidences, on comprendra que la célébrité a été brisée bien plus profondément qu’on n’aurait pu le penser. Qu’elle avait une vie privée chaotique, une relation avec sa mère compliquée, et un rapport avec l’homme complexe.

De quoi dresser un tableau complet de cette icône du cinéma….

Romy Schneider est décédée 3 jours avant ma naissance. Je me suis toujours dit que je l’avais manquée de peu… Petite fille, les films de Sissi me faisaient rêver, littéralement. Je l’enviais !
En lisant ces pages, je me suis rendue que ce que je prenais pour un joli rêve n’était en réalité qu’un beau vernis jeté sur une actrice qui se sentait emprisonnée dans ce rôle.

J’avoue n’avoir jamais vu d’autres films de Romy Schneider que la trilogie de Sissi et Les jeunes années d’une reine. Il me faudrait d’ailleurs pouvoir compléter ma connaissance cinématographique.

De loin, je ne connaissais de cette magnifique actrice que son glamour, son joli sourire et ses films, donc, les plus connus. Ce livre m’a permi de voir ce qu’il en était sous la surface, sous les jolis costumes, la mélancolie de Romy Schneider. Ses peurs, et sa détresse aussi. Bien loin d’être une femme sûre d’elle, comme on aurait pu le croire, elle s’est révélée, cette nuit-là, fragile et blessée.

J’ai été bousculée par la furie des médias à traquer ses moindres gestes (comme lors de l’un de ses mariages), l’empêchant de vivre comme tout le monde. Cette sensation d’étouffer que décrit la jeune femme dans ses interviews est clairement apparent dans l’entretien dont on parle dans ce livre.

Au final, je suis vraiment heureuse d’avoir pu découvrir la véritable Romy Schneider, sans les paillettes et les crinolines. Cet interview est très touchant, et les recherches de l’auteur m’ont permis de voir sa vie défiler comme si elle était encore là.