Edition: Archipel
Nombre de pages: 598 pages
Résumé: Un service hospitalier en ébullition dans la chaleur de l’été de New York… Des manifestants contre l’avortement qui se déchaînent… Des luttes d’influence au sein de l’hôpital… Des médicaments qui disparaissent… Un mari qui refuse de divorcer et un amant qui revient après dix ans de silence… Autour du personnage de Mary, dynamique infirmière en chef, Marcia Rose développe au rythme trépidant d’un service des urgences, tous les problèmes cliniques ou éthiques, liés au monde médical.
Merci à l’édition Archipel pour cette plongée dans la romance
Mon avis: Mary Lamb a des journées interminables. Directrice d’un service hospitalier uniquement géré par des femmes, il y a fort à faire.
Surtout que différents problèmes apparaissent régulièrement: des femmes sur le point d’accoucher et droguée jusqu’aux yeux; des militants contre l’interruption de grossesse qui font beaucoup de dégâts; une collègue sous amphétamines qui se détache lentement de la réalité.
Et tout cela sans compter ses problèmes personnels, Mary doit avoir les nerfs bien accrochés…
Je me suis plongée dans ce roman avec une belle attente. On sait tous que les services de premiers soins, ou ceux destinés aux personnes défavorisées sont souvent submergés de demande. Et j’espérais donc pouvoir plonger dans cet univers.
Le sentiment d’urgence est bien présent. Il faut régler les problèmes au fur et à mesure qu’ils apparaissent, avoir un dénouement heureux en même temps qu’une tragédie. Il y aurait de quoi perdre rapidement les pédales. Cet aspect du roman, qui traite de cet univers évoluant à 300 à l’heure m’a beaucoup plu.
Je me penche maintenant sur le cas de Mary Lamb, personnage féminin principal. Ce petit bout de femme énergique a du répondant, du courage, de la ténacité et une bonne dose d’inventivité. Dans son travail, elle est excellente. Elle prend à coeur le cas de ses patientes, et le caractère forgé par l’auteur me plaît.
Je déchante, par contre, lorsqu’on s’attaque à sa vie privée. Alors, oui, c’est loin d’être facile d’avoir un mari schizophrène. Et cet aspect-là est assez singulier, et donc intéressant. Par contre, ses amours et les jeux à la « Je t’aime, moi non plus » m’ont épuisé. J’ai eu l’impression de me retrouver face à une intégrale des feux de l’amour! On ne sait jamais sur quel pied danser. Un jour c’est oui pour l’un, le lendemain oui pour l’autre, et le troisième jour on hésite. De quoi me décrocher totalement du roman, je dois bien l’avouer!
Une dernière partie mérite qu’on l’aborde: il y a un corbeau dans l’hôpital, qui sème des lettres anonymes sur tous les bureaux, faisant remonter des secrets que chacun aurait voulu garder enfouis. Ca ajoute une part de mystère, et avive les tensions. De quoi mettre un peu de piment.
Au final, je n’ai donc pas été totalement conquise par ce roman. En réalité, et bien que cela m’arrive très souvent d’en lire, j’ai ressenti très fort qu’il s’agissait d’un livre écrit il y a 30 ans. Aujourd’hui, c’est un peu décalé, et je pense que ce ressenti m’a également fait reculer.