Edition: Sarbacane
Nombre de pages: 205 pages
Résumé: 2330, une ville à l’abandon. Cinq adolescents vivent dans la même communauté : Josh, le dénicheur, les soeurs Nejda et Liv, Afick et le pauvre Babak. Ils n’ont jamais connu que la neige, le blizzard et la glace : le froid intense a envahi l’Europe depuis des années, décimant une grande partie de l’humanité . Coupés du monde, ils endurent des journées rythmées par l’emploi du temps que leur imposent les adultes : Ilvina, Tamund le médecin-cuistot, Hélène et le chef Kelsang. Ceux-ci vivent mal le déclin de la communauté. Kelsang, surtout, est obsédé par l’idée d’assurer une descendance à leur groupe.
Mais cela fait longtemps que la procréation est devenue artificielle ; et, dans cet environnement hostile, il ne dispose pas des moyens technologiques pour créer des embryons…
Merci à l’édition Sarbacane pour ce bond dans le temps
Mon avis: 2330. Nord Pas-de-Calais.
Tout ce qui reste de la population humaine s’est réunie en petits groupuscules, survivant grâce à des règles strictes et à des habitudes de survie bien rôdées.
Dans l’un de ces groupes, dirigé par quelques adultes, cinq adolescents voient leur routine basculer du jour au lendemain lorsqu’il est question de passer à la vitesse supérieure, en matière d’élargissement du groupe. Et cela, sans demander l’avis des cinq jeunes pensionnaires….
Je lis très peu de romans dystopiques (quoique de plus en plus régulièrement tout de même). Et encore plus rarement lorsque cela se déroule dans 300 ans. J’ai beaucoup de mal avec les anticipations.
Mais j’ai décidé, cette fois, de tenter l’expérience avec ce roman, qui m’a été provoqué par Sarbacane. Dans la très grande majorité des cas, je suis ravie de mes lectures, et je dois bien dire que cette fois encore, je n’ai pas été déçue.
Bon, reprenons depuis le début. Les éléments sont assez réguliers de ce genre de romans : nous avons fait un énorme bond dans le temps ; il ne reste qu’une toute petite partie de la population humaine qui ait survécu : les conditions climatiques sont loin d’être idylliques ; ces fameux humains font, c’est bien obligé, du recyclage et de la restriction.
Fait supplémentaire : ces restrictions ont provoqué au fil des siècles passés une stérilité croissante. Les hommes et femmes sont dont obligés de se reproduire artificiellement. Aucune procréation naturelle. C’est CE point qui change tout.
Ils sont encore jeunes, entre 10 et 15 ans. Pourtant, lorsque l’on se rend compte que deux des jeunes filles sont susceptibles de pouvoir procréer, c’est l’ébullition dans le petit groupe. Parce que, sans vraiment qu’on attende leur consentement, leurs dirigeants décident de les accoupler.
Comme dans toute bonne dystopie, forcément, c’est la révolution. Et nous nous retrouvons lentement avec deux factions opposées : les adolescents d’un côté, les adultes de l’autre.
Le récit est plutôt bien écrit. On ne va ni trop vite, ni trop lentement. Juste de quoi nous amener à vouloir en savoir plus. J’avoue avoir pris fait et cause pour ces jeunes qui se retrouvent chamboulés, sans même avoir eu le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Et leur réaction était tout à fait légitime.
Autre petit fait intéressant, il s’agit d’un premier tome. Ce qui veut dire que j’ai trépigné un peu quand même quand je me suis rendue compte que je n’aurais pas droit à la suite de l’histoire tout de suite ! Mais cela veut aussi dire que le plaisir va se prolonger.
En bref, voilà une nouvelle histoire qui m’aura tenu en haleine dans ce genre que je pensais ne jamais pouvoir apprécier !
A bientôt, donc, pour la suite !