C’est lundi, que lisez-vous?
Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Pixie
Ce que j’ai lu la semaine dernière
Ce que je lis en ce moment
Cette semaine, je lirai les chapitres 27 et 28.
Les habitants de la contrée indépendante des Bocages Mauves mènent une vie paisible jusqu’au jour où ils doivent faire face à d’étranges agressions. Sachairi Correnaigh, l’Administrateur qui dirige cette contrée, comprend très vite que les responsables de ces méfaits ont recours aux forces occultes employées traditionnellement par les Mages. Sans hésiter, il fait appel à la Confrérie des Mages, une organisation veillant à ce que la pratique des forces occultes se fasse dans le respect des populations. Sachairi est alors loin de se douter que toute cette agitation n’est que le préambule d’un conflit bien plus grave qui va mettre en péril la contrée mais aussi le royaume voisin de Tanera. Et contre toute attente, les membres de la Confrérie vont découvrir que Lera, sa fille âgée de douze ans, possède des dons particuliers. Pour Lera, c’est le début d’une aventure qui la mènera aux confins du royaume de Tanera auprès des Mages. Au cours de son apprentissage, la jeune fille sera amenée à faire des découvertes sur l’origine même de leurs pouvoirs ainsi que sur son passé mais par-dessus tout, ses dons seront la clé d’un rassemblement qui permettra de faire face à une guerre menaçant tout un peuple.
Ce que je vais lire ensuite
D’après des faits réels, le superbe portrait d’une femme découvrant la liberté au milieu des Indiens.
Colonie de la baie du Massachusetts, 1672. Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d’Angleterre. Bonne mère, bonne épouse, elle souffre néanmoins de la rigidité morale étouffante qui règne parmi les siens. Si elle essaie d’accomplir tous ses devoirs, elle se sent de plus en plus comme un oiseau en cage. Celle-ci va être ouverte de façon violente lorsque des Indiens attaquent son village et la font prisonnière.
Mary doit alors épouser le quotidien souvent terrible de cette tribu en fuite, traquée par l’armée. Contre toute attente, c’est au milieu de ces « sauvages » qu’elle va trouver une liberté qu’elle n’aurait jamais imaginée. Les mœurs qu’elle y découvre, que ce soit le rôle des femmes, l’éducation des enfants, la communion avec la nature, lui font remettre en question tous ses repères. Et, pour la première fois, elle va enfin pouvoir se demander qui elle est et ce qu’elle veut vraiment. Cette renaissance pourra-t-elle s’accoutumer d’un retour « à la normale », dans une société blanche dont l’hypocrisie lui est désormais insupportable ,
Cette magnifique épopée romanesque, inspirée de la véritable histoire de Mary Rowlandson, est à la fois un portrait de femme bouleversant et un vibrant hommage à une culture bouillonnante de vie, que la « civilisation » s’est efforcée d’anéantir.
L’intimité des rois et des reines nous fascine, mais les historiens parlent surtout de leur vie amoureuse, sur laquelle les ragots colportés de génération en génération l’emportent souvent sur les preuves, mais rien ou presque, en général, sur leur vie intellectuelle, sur leurs lectures, sur leurs goûts personnels, sur leurs distractions, leurs manies, leurs habitudes. Ce sont pourtant ces passions-là qui nous en disent le plus sur eux et qui nous donnent le plus de clefs pour les comprendre. Pour peu que l’on se donne la peine de la trouver, la documentation disponible sur ce sujet est d’ailleurs abondante et fiable. Si tout le monde a entendu parler de la marotte de Louis XVI pour la serrurerie, qui sait que Louis XIII a été un compositeur de musique et un graphiste hors de pair, que Pierre le Grand aimait à « collectionner » les êtres difformes et les monstres (il les recherchait dans toute l’Europe), que l’impératrice Joséphine avait une connaissance érudite de la botanique et de la zoologie de ses Antilles natales, que Napoléon III a été un historien et archéologue de valeur, que Victoria d’Angleterre a rassemblé autour d’elle des dizaines d’animaux familiers et qu’elle n’hésitait pas à leur faire ériger de magnifiques monuments funéraires lorsqu’ils mouraient ? Etc, etc. Cette très originale investigation, menée et racontée par une jeune historienne qui porte un oeil absolument neuf sur la vie des grandes femmes et des grands hommes, conduit le lecteur de surprise en surprise, elle le passionne et lui donne à réfléchir. N’avons-nous pas là les trois éléments qui font un bon livre d’histoire ?
Marie Petitot travaille dans la communication culturelle. Férue d’histoire, elle anime le blog Plume d’histoire qui rassemble une large communauté. Elle est également chroniqueuse dans les revues Napoléon Ier, Napoléon III et Château de Versailles. Âgée de 25 ans, elle publie ici son premier ouvrage.