En 2086, l’espèce humaine s’est éteinte. Dans ce monde dévasté par les virus, seuls restent les animaux sauvages. Des animaux de cirque se sont trouvés embarqué dans un bateau par les derniers hommes vivants. On disait que le Nord du Canada avait été relativement épargné et pourrait être repeuplé. Mais les 13 hommes et femmes n’ont pas survécu durant la traversée.
C’est là que débute vraiment notre histoire : le bateau s’échoue sur la côté mexicaine, et ainsi accostent trois taureaux, un vache, quatre chevaux, deux geais, cinq lycaons, deux chimpanzés, deux éléphants, une panthère et un python. Pour faire face à ce nouveau monde inconnu et sauvage, ces êtres vont devoir former un groupe malgré leurs différences.
Edition: Casterman
Nombre de pages: 352 pages
7/10
Merci à l’édition Casterman pour ce roman hors du commun
Mon avis: 2086, la dernière humaine encore en vie sur le paquebot qui se dirige vers l’amérique du sud vient de succomber. Les animaux présents à bord sont perdus, mais bien décidés à survivre.
Ils comprennent rapidement qu’une entente doit être établie entre eux, et que les carnivores et les herbivores doivent entamer une trêve pour pouvoir espérer atteindre un lieu où ils pourront s’installer sans trop de danger.
Mais pour ces animaux, habitués à ce que des humains s’occupent d’eux et les nourrissent, le retour à la vie sauvage est un véritable apprentissage au sens large.
Au fil des jours et des semaines qui passent, le groupe va avancer, en s’adaptant au rythme de chacun, à la recherche d’un espace qui leur conviendra. C’est l’occasion de traverser des villes abandonnées, investies par des milliers d’oiseaux ou par des coyotes…
Voilà un roman vraiment très particulier! A part durant le premier chapitre, il ne s’y trouve absolument aucun être humain. Un fameuse gageure à réaliser, quand il s’agit de créer une histoire qui tiennent la route, et sans donner la parole à qui que ce soit.
J’ai été un peu déroutée au départ, je dois bien le dire. Qu’allait-il donc bien pouvoir se dérouler dans cette histoire? Comment trouver une accroche à ce périple animalier?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je me suis attachée très vite aux membres de ce groupe. A travers leurs raisonnements animaux, il m’est très vite apparu qu’ils étaient dotés d’une certaine conscience. Ils étaient capables de s’adapter à ce qu’ils trouvaient face à eux, et étaient capables de pousser plus loin leurs réflexions instinctives.
Je me suis laissée porter par les pas des éléphants, le rythme saccadé des oiseaux, et le qui-vive d’une panthère. Et c’est assez déroutant. Mais cette plongée dans le règne animalière prend tout son sens lorsque l’on comprend qu’ils sont capables d’apprendre et de s’adapter, comme nous finalement.
C’est une très belle découverte, et je suis contente d’avoir pu la lire.