Edition: Nathan jeunesse

Nombre de pages: 241 pages

Résumé: Direction l’aventure au grand air !
Dizzy avait 4 ans lorsque sa mère est partie vivre à Katmandou, la laissant seule avec son père. Elle ne l’a pas revue depuis, mais chaque année sa mère lui envoie une lettre ou un cadeau pour son anniversaire. Le jour de ses 12 ans, Dizzy attend donc le courrier avec impatience et reçoit… la visite d’une drôle de femme hippie : sa mère.
La jeune fille est bouleversée, d’autant que sa mère lui propose de partir avec elle, faire la tournée des petits festivals de musique. Son père s’y oppose.
Mais Dizzy grimpe tout de même avec quelques affaires dans le camion bariolé de sa mère, direction l’aventure au grand air…

Merci à l’édition Nathan jeunesse pour cette lecture touchante.

Mon avis: Dizzy vit avec son père. Et tout va bien. 

Chaque année, elle sait qu’elle recevra une pensée de la part de sa mère: une carte postale, une lettre, un cadeau…

Pourtant, cette année, il n’y avait rien pour elle à la poste. A la place, en rentrant chez elle le soir, elle découvre une inconnue dans son salon… Sa mère est là!

Bien que ravie, elle se rend compte qu’elle ne la connait pas si bien que ça. Alors quand elle lui propose de l’accompagner à un festival, elle saute de joie. Pour la jeune fille, ce sera l’occasion d’en apprendre davantage sur sa mère qui a l’air si libérée.

Un peu sans s’en rendre compte, la voilà partie sur les routes avec une femme qu’elle n’a pas appris à connaître.


Cathy Cassidy, depuis ses tout premiers livres, s’attache à traiter des sujets importants pour les jeunes. Et jusqu’ici, elle a eu à coeur de nous proposer toutes sortes de thèmes, des plus légers aux plus douloureux. Dans ce nouveau livre, elle aborde les familles séparées et les parents démissionnaires.


Sujet compliqué à traiter s’il en est, puisque pour un adolescent, il n’est pas toujours évident d’arriver à leur faire comprendre qu’un de leurs parents peut arriver à se détacher complètement de leur vie de famille. 


Dizzy est une petite jeune fille bien dans ses bottes. Un père attentionné, une amie qui l’accompagne en tout, des projets simples mais sympathiques, et un cadre de vie équilibré. Elle rêve à cette mère si lointaine.  Elle l’idéalise, forcément, et imagine toutes sortes de choses de sa vie, qui l’air fantastique. Une réaction absolument normale, finalement.


L’autre réaction logique, c’est celle de sauter de joie lorsque ce fameux parent éloigné propose de l’accompagner. Evidemment, elle ne peut qu’en avoir envie. Evidemment, elle ne réfléchit pas plus loin. Pour Dizzy, le bonheur, c’est de pouvoir enfin passer du temps avec sa mère. 


Bon, dans ce livre, il y a beaucoup de clichés. La mère est fantasque, insouciante, démissionnaire, menteuse,… Bref, elle a vraiment beaucoup de défauts. Des soucis que Dizzy découvre peu à peu et réalise que les choses ne sont pas vraiment comme elle les avait imaginés. Ce qui ouvre la porte à une belle réflexion sur la situation familiale en générale: une vie bohème contre une vie stable, avec un emploi et un domicile fixe.


Au-delà de cette relation mère-fille bancale, l’auteur ouvre aussi les émotions de Dizzy face à un adolescent qui lui plaît, et qui se révèle être génial. Je dois dire que j’adorerais côtoyer des jeunes gens comme lui. Réfléchi, responsable, mature, il est la bouée dont Dizzy a besoin, dans sa nouvelle vie chaotique.


Encore une fois, j’aurai été conquise par ma lecture. Cette fois encore, l’auteur aura réussi à me faire entrer dans l’histoire facilement, et à me faire voir la poésie et la douceur de ses écrits.

Je ne peux évidemment que conseiller cette lecture facile à lire et vraiment très agréable à découvrir.