C’est lundi, que lisez-vous?
Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Pixie
Ce que j’ai lu la semaine dernière
Ce que je lis en ce moment
Cette semaine, je lirai les chapitres 33 et 34.
Après avoir supporté les premiers soubresauts de la vie conjugale, Jeanne et Maurice entrent dans une routine amère. Ils quittent la rue de la glacière pour la grande rue Notre-Dame, en plein coeur du quartier ouvrier. Maurice s’emporte encore pour un oui ou pour un non, Jeanne se referme de plus en plus en elle-même, et les enfants… les enfants comprennent bien vite que le temps de l’enfance passe en un éclair. Michel David, sans jamais tomber dans la nostalgie ou la critique, nous fait plonger dans un Québec encore attaché aux traditions rurales. La vie à Montréal dans les années ’50 est marquée par l’urbanisation, les aléas économiques des ouvriers, la perte de la foi religieuse, les émissions de radio comme « Un homme et son péché » et « Chez Miville »… L’auteur témoigne avec justesse de cette époque grise traversée par les éclats colorés de la modernité, la routine écrasante des travailleurs et l’arrivée de la captivante télévision dans les vitrines des magasins de la rue Mont-Royal… Sur la Rue Notre-Dame, le temps s’écoule au gré des rentrées scolaires, des célébrations de Noël, des naissances et des vacances, des disputes, des épreuves et des moments de bonheur. L’argent, au centre de tous les litiges, se fait de plus en plus rare à mesure que s’agrandit la famille Dionne, et Maurice a du mal à supporter la pression. Si Jeanne, périodiquement enceinte, va trouver conseil, aide et réconfort au presbytère, elle échoue à transmettre sa foi à ses enfants. Paul, l’aîné de la famille, ne voit d’ailleurs en Dieu qu’une solution pour sortir enfin de cet éternel combat contre la misère…
Ce que je vais lire ensuite
Les plus belles histoires d’amour ne meurent jamais.
Elles continuent de vivre dans nos souvenirs et les coïncidences cruelles que notre esprit invente.
Mais quand, pour Nathy, ces coïncidences deviennent trop nombreuses, doit-elle croire qu’il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous ?
Qui s’évertue à lui faire revivre cette parenthèse passionnelle qui a failli balayer sa vie ?
Quand passé et présent se répètent au point de défier toute explication rationnelle, Nathy doit-elle admettre qu’on peut remonter le temps ?
En quatre escales, Montréal, San Diego, Barcelone et Jakarta, dans un jeu de miroirs entre 1999 et 2019, J’ai dû rêver trop fort déploie une partition virtuose, mêlant passion et suspense, au plus près des cœurs qui battent trop fort.
Entre Nancy et Champigneulles, les vies d’Odile et de sa fille Isabelle reflètent les grandes mutations de la seconde moitié du XXe siècle. Odile, épouse d’un ouvrier de métallurgie, connaîtra la difficulté d’élever seule ses enfants et la pénurie de logements ; Isabelle, forte de ses convictions, sans jamais renier ses origines populaires, aura à cœur de travailler comme journaliste. Des hauts-fourneaux lorrains aux premiers logements sociaux, de l’appel de l’abbé Pierre en hiver 1954 à la guerre d’Algérie, Odile et Isabelle traversent ces décennies, courageusement, avec leurs choix de femmes.
Avec en filigrane, un hommage aux grandes figures emblématiques lorraines : l’abbé Pierre et Jean Prouvé, architecte, designer, qui a rêvé d’une « maison des jours meilleurs » pour les plus démunis.