Au sud des Indes, Pondichéry, le plus célèbre des comptoirs français, connaît sous le Second Empire un renouveau. Dans les maisons à colonnades de la » ville blanche » où se sont regroupées les familles créoles, Juliette Fournel s’adonne à la peinture. Le monde cloisonné dans lequel elle a grandi ne pouvant lui convenir, elle cherche auprès d’un jeune ingénieur agronome, Louis Tempête, à évoluer loin des préjugés et des jalousies. A ses côtés, Manon Galbret, venue pour quelque temps de Paris, s’éprend d’un navigateur solitaire et secret qui, dès son plus jeune âge, a voué son existence à la mer. De la fraîcheur des vérandas aux bals du gouverneur, de la poésie des rizières aux temples et cérémonies hindous où dansent les bayadères, des parties de campagne aux entrepôts regorgeant d’épices, défile la chronique intimiste et foisonnante des Français et des Indiens, de leurs amours et de leurs passions, de leurs rivalités et de leurs plaisirs.
7/10
408 pages
Merci à l’édition Presses de la Cité et Netgalley pour ce voyage
Mon avis: A Pondichery, le rythme de vie est différent. Les Indes offrent un climat lourd et enchanteur, dans lequel les européens ont souvent mal à s’installer. Mais ceux qui sont parvenus à y vivre aiment leur univers.
Juliette, qui fêtera bientôt sa majorité, est convaincue de plusieurs choses: elle adore son père, ne supporte pas sa belle-mère, et veut faire quelque chose de sa vie. Elle n’a pas envie de se laisser enfermer dans un mariage de convenance. La bienséance de l’époque ne lui permet, hélas, pas toujours d’assouvir sa curiosité. Heureusement, son grand-oncle est là pour lui offrir quelques bouffées d’oxygène…
Manon, elle, vient d’arriver. Elle doit vendre une maison dont elle a hérité, mais l’atmosphère de Pondichery lui plaît, et une rencontre lui fera reculer d’autant la date de la vente…
L’auteur nous plonge dans une période et une région hors du commun. Un microcosme hors du temps, où les uns et les autres interagissent de façon un peu surnaturelle.
J’aime les romans qui se passent en Inde. C’est un pays que j’aimerais vraiment visiter, pour ses vestiges historiques principalement. Ici, nous sommes en pleine période d’occupation anglaise. Le comptoir commercial est actif, et les négoces sont prospères. Une espèce d’âge d’or que j’aurais adoré connaître, je l’avoue.
Nous sommes sur une romance, clairement, mais ce n’est pas le seul aspect de ce roman. Les décors sont largement explorés, les conditions malheureuses des indigènes bien abordés, et l’Histoire avec un grand H y fait également quelques apparitions.
J’ai traversé ma lecture en la savourant totalement, prenant un grand plaisir à la découvrir. Pour ceux qui auraient envie de se replonger dans les Indes coloniales, notez ce titre, il est fait pour vous