C’est à Fred Hidalgo que Jean-Jacques Goldman, en pleine gloire, avait annoncé qu’il arrêtait les disques et la scène. Aujourd’hui, après trente ans au service des Restos du Coeur, il a décidé aussi de tourner cette page.
Cette biographie, nourrie d’entretiens recueillis au fil de trois décennies, est le fruit des relations privilégiées entre un chanteur à succès mais secret et un journaliste amoureux de la chanson. C’est l’histoire d’un fils d’immigrés juifs, demi-frère d’un révolutionnaire abattu à 35 ans, devenu l’auteur-compositeur-interprète français le plus populaire de sa génération ; le plus courtisé aussi par ses pairs, après avoir
été vilipendé par la presse qui, à ses débuts, ne voyait en lui qu’un « chanteur à minettes » éphémère…
Riche de moments émouvants et forts, ce livre retrace le parcours d’un artiste hors normes (commenté par lui-même), le destin singulier d’un homme resté modeste, solidaire et discret. Et c’est « la personnalité préférée des Français » qui se révèle comme jamais, en nous faisant entrer dans la confidence.
Edition: L’Archipel
Nombre de pages: 532 pages
Mon avis: Je suis une grande fan du travail de Jean-Jacques Goldman. Pas de grande surprise, donc, quant à mon choix de lecture…
Depuis qu’il est « à la retraite », on n’entend plus vraiment parler de cet homme, déjà si discret durant ses années de scène. Aussi, quand Archipel a présenté ce livre dans son catalogue, je me suis dit que c’était l’occasion de renouer avec ces si belles décennies.
L’auteur avoue, régulièrement, dans son écrit que le chanteur ne voyait pas l’intérêt d’écrire un livre sur lui. On reconnaît bien là le caractère si particulier de JJG. Et après, peut-être n’avait-il pas tort…
Je m’explique. Bien sûr qu’on aime en apprendre plus sur nos célébrités préférées: de petites anecdotes, des gestes, des paroles précises… Nous sommes tous comme ça, à vouloir nous approcher un peu, toucher le rêve du doigt.
Fred Hidalgo a une grande amitié pour Jean-Jacques Goldman, et cela a l’air bien réciproque. Mais cette trop grande amitié n’a-t-elle pas terni l’objectivité de l’écrivain? Dans ce livre centré sur Jean-Jacques Goldman, j’ai lu beaucoup sur Fred Hidalgo lui-même: ses magazines, sa famille, ses soucis, ses réussites et ses défaites. Etait-ce vraiment la place pour cette partie de prose?
Pour le coup, je me suis ennuyée…. Des interviews exploités à plusieurs reprises, dans différents chapitres, ont fait que j’ai eu l’impression que l’auteur n’avait peut-être finalement pas grand chose à nous raconter, pas suffisamment en tout cas que pour remplir un livre de 500 pages. Alors il a comblé comme il pouvait.
Je lis beaucoup de biographies, et qu’elles soient denses ou pas, j’aime y trouver le personnage qui est traité et uniquement lui. Son entourage à LUI, son succès et ses défaites, oui. Mais retrouver dans le même livre la biographie de l’auteur par la même occasion, c’est déroutant. Parce que ce n’est pas du tout ce que j’ai envie de découvrir (sans pour autant avoir une dent contre l’auteur, soyons bien clair).
Pour cette fois, je suis déçue. Et je regrette que ce livre ne soit pas moins épais, mais uniquement centré sur le sujet dont le nom est sur la couverture.
Points attribués: 7/10
Je remercie l’édition Archipel pour cette lecture musicale.
Il vous tente?
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