Edition: Belfond
Nombre de pages: 313 pages
Résumé: Entre la guerre d’Afghanistan et l’atlantique nord, un page-turner qui vous plonge dans la tempête des âmes et une mer rouge sang. Au large des côtes du Finistère, un chalutier à la dérive est localisé. Lors de l’opération de sauvetage, une femme est retrouvée dans une remise, prostrée, terrorisée et amnésique. Le reste de l’équipage a disparu. Parmi eux se trouvaient trois anciens militaires français.
Xavier Kerlic, Franck Lecostumer et Paul Brive avaient embarqué sur le Doux Frimaire à Concarneau, encadrés par le lieutenant Emily Garcia, des services sociaux de la Défense. Celle-ci devait expérimenter avec eux une méthode de lutte contre le stress post-traumatique en les insérant dans un groupe d’hommes soudés par de rudes conditions de travail – les marins du Doux Frimaire. » Je ne le sens pas, ce coup.
Qu’est-ce qu’on vient faire dans cette galère ? » avait lancé Franck en montant à bord, avant que le chalutier ne lève l’ancre en direction de la mer d’Irlande et ne disparaisse des radars…
Merci à l’édition Belfond pour cette plongée dans la noirceur
Mon avis: La guerre d’Afghanistan est éprouvante. Et pour les soldats qui en reviennent, la réadaptation à la vie normale est très souvent compliquée.
Dans le cadre d’une thérapie un peu hors du commun, deux soldats et un prêtre ayant effectué des missions sur le terrain afghan se trouvent embarqués sur un chalutier pour une mission d’une quinzaine de jours. Le but annoncé est assez simple : en période de stress intense, il faut qu’ils se rendent compte que leur situation personnelle est loin d’être insurmontable.
Une militaire attachée au service social de l’armée les accompagne, pour les encadrer.
Dans le même temps, sur une petite île bretonne, l’enquête d’une agente d’assurances apparaît plus complexe que prévu. Un incendie que l’on pensait déclenché par un suicide, se déclare plutôt être un crime déguisé.
Les deux histoires vont se retrouver liées entre elles, d’une obscure manière…
Dès les premières pages, le ton est donnée : l’esprit militaire est bien présent. Les phrases sont courtes, sans fioritures. On élague un maximum de mots, et on se concentre uniquement sur les mots principaux. Cela donne un rythme haché dont je n’ai pas l’habitude. Ce rythme s’applique aux pensées des personnages (ce qui peut paraître logique) autant qu’à leurs paroles, ce qui me gêne un peu plus. C’est loin d’être vraiment agréable. A la longue, je dois même avouer que ça m’a un peu fait décrocher.
L’histoire est également très brute. Bon, on parle tout de même de militaires en état de Stress post-traumatique. Forcément, la narration ne pouvait pas être gentillette. Ce qui fait que nous sommes donc parfaitement dans l’ambiance attendue. Les personnages ont tous des caractères très arrêtés, avec un passif très lourd. Chacun se positionne d’une manière très arrêtée, et le décor a peu de place dans l’histoire, finalement.
Pourtant, le roman se laisse lire très vite. On se trouve pris dans l’intrigue, et les quelques fameuses surprises sont là pour faire rebondir l’histoire, procurant de l’énergie là où c’est nécessaire. Ce qui fait que c’est haletant, surprenant et intrigant.
Je sors de cette lecture complètement mitigée. Mais je pense que c’est surtout le style de plume qui m’a déplu, pas l’histoire en elle-même.
Maintenant, je suis certaine que les fans de Harlan Coben pourraient totalement apprécier cette lecture !