Edition: De Borée
Nombre de pages: 293 pages
Résumé: Incroyable itinéraire que celui de Léon, né en 1806 d’une maîtresse de Napoléon Ier, alors que, marié à Joséphine, celui-ci était convaincu d’être stérile. L’Empereur, qui se préoccupa de ce premier enfant, dans ses dernières volontés, à Sainte-Hélène, aurait aimé que son « bâtard » devienne magistrat. Mais l’adolescent prit très vite un autre chemin… Excentrique, dandy, joueur, jouisseur, le comte Léon dilapide avec un génie rarement égalé la fortune que lui a léguée son père. Querelleur et arnaqueur, il connaît la prison pour dettes. Dépité ou manipulé par des services secrets, il provoque en duel son cousin, le futur Napoléon III. Idéaliste et mégalomane, il se porte contre lui candidat à l’élection présidentielle de 1848, puis ne cesse de lui demander de régler ses innombrables dettes. Enfin exaucé, il se convertit un temps en chef d’entreprise, mais ses affaires périclitent les unes après les autres. Il n’est pas un seul membre de la famille qui n’ait été sollicité pour lui venir en aide. Le Tout-Paris s’amusait fort de l’incroyable ressemblance de cet « Aiglon des boulevards » avec Napoléon 1er, de ses frasques et des scandales qu’il provoqua, briguant le trône d’Italie ou attaquant en justice sa propre mère… Convaincu qu’on lui avait volé son destin, cet histrion, au tempérament à l’opposé de son très digne demi-frère Alexandre Walewski, a connu une inexorable descente aux enfers pour finir dans la misère la plus noire. A travers lui, ce sont toutes les figures historiques du XIXe siècle qui défilent.
Merci à l’édition De Borée pour cette lecture intéressante
Mon avis: Nous connaissons tous Napoléon Bonaparte. Mais que savons-nous de ses descendants ?
Nous nous intéressons aujourd’hui à l’aîné d’entre eux : Léon.
Dès sa naissance, sa vie n’aura pas été rose. Enlevé à sa mère pour lui sauver la vie, il ne connaîtra que de loin son géniteur. Il ne connaîtra d’ailleurs cette filiation qu’à l’adolescence. Jusque-là, il était pour lui un gentil monsieur qui l’avait parfois invité dans son palais, lorsqu’il était petit, et qu’il avait gâté de sucreries.
Arrivé à l’âge, Léon démontre l’entièreté de son caractère fantasque. Il réclame ses héritages séance tenante, dilapide tout ce qu’il possède à toute vitesse. Puis réclame d’autres sommes à sa mère, et à des amis. Il veut faire valoir son ascendance impériale, dans le but de se faire attribuer une rente.
Le problème d’argent sera, toute sa vie, récurrent. Vivant avec peu, rêvant d’avoir tout, cet homme n’arrivera jamais à trouver sa place dans une société qui a changé si vite, et qui tente d’oublier les années de règne de son père.
Je ne connaissais pas du tout l’histoire de ce fils de Napoléon. J’ai été très curieuse lorsque je suis tombée sur ce titre, dans le catalogue de l’édition De Borée. Napoléon n’est pas un personnage que j’apprécie particulièrement, mais sa place dans l’Histoire lui vaut une attention. Je suis toujours intéressée de savoir ce que sont devenus les descendants d’illustres personnages historiques, et je m’apprêtais donc, en ouvrant ce livre, à faire des découvertes.
Napoléon lui-même était quelqu’un d’emporté, imbu de lui-même, irascible. Il ne pouvait transmettre autre chose que ce caractère à ses enfants. Léon d’ailleurs, autant physiquement (il était le portrait vivant de son père) qu’au niveau du caractère, démontre à lui seul la force de l’hérédité.
Ce n’était pas un homme plaisant dans le sens où il avait sans cesse des revendications quant à ses revenus, aux postes qu’il briguait et à l’attention qu’il réclamait. Il était capable de toutes les manœuvres juridiques pour tenter d’obtenir quelque chose. D’un autre côté, il avait toujours une idée sur le feu, et était prêt à la défendre bec et ongles !
J’ai découvert un homme dont je n’avais pratiquement jamais entendu parler. Et ce qu’on a retrouvé de ses écrits ressemble tant à la manière de faire de son père qu’on ne pouvait douter de cette filiation.
Finalement, je n’apprécie pas plus le père que le fils. Mais comme on dit : La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Pourtant, les autres enfants de Napoléon n’ont pas démontré une pareille nature. Il faut croire que le côté maternel a dû primer…
La plume de l’auteur a su retracer un portrait complet. Grâce à de nombreuses archives, dont il nous donne quelques extraits, il a su détailler la vie du Comte Léon. J’ai apprécié ma lecture, que j’ai trouvé très intéressante, bien détaillée et claire.