Inspirée de faits réels, une fresque inoubliable.
Pour avoir naïvement cru aux promesses d’amour de son employeur, Evangeline, jeune gouvernante anglaise, a été accusée de vol et condamnée à la déportation. Sur le navire qui l’emmène en terre australe, elle pense à ce que sera sa vie dans le » pays au-delà des mers « , qu’on dit si inhospitalier, peuplé d’indigènes et de renégats. Elle pense aussi à l’enfant qu’elle porte : saura-t-elle le protéger ? Pourra-t-elle s’appuyer sur la débrouillarde Hazel avec qui elle a noué une forte amitié lors de la traversée ?
Au même moment, sur l’île Flinders, au large de l’Australie, Mathinna, une orpheline aborigène, est elle aussi retenue prisonnière. Arrachée à sa tribu, la petite a été adoptée par le gouverneur et son épouse, qui entendent bien la civiliser à tout prix.
Ces trois femmes l’ignorent encore, mais leur sort est inextricablement lié. Sur ces terres soumises à la folie des hommes, elles auront besoin de toutes leurs forces, de tout leur courage pour survivre et se frayer un chemin vers la liberté.
336 pages
Merci à l’édition Belfond
Evangeline, jeune gouvernante, se voit accuser de vol et de tentative de meurtre. Enceinte, elle se retrouve emprisonnée puis mise sur un bateau pour la colonie pénitentiaire d’Australie.
Durant ces mois, elle fera la rencontre d’autres femmes condamnées à des années d’exil pour souvent des crimes qui n’en sont pas.
De son côté, Mathina, jeune néo-zélandaise, se voit extirpée de sa tribu et envoyée dans une maison dans laquelle elle fera partie du cabinet de curiosités de la dame du lieu. Coupée de toute son existence passée, elle ne sait plus à quel monde elle appartient…
J’ai adoré ce roman!
Evangeline est une jeune femme douce, effacée. Elle se retrouve dans une situation incroyable. Nous sommes dans une époque où les prisons anglaises sont surpeuplées. Et cette solution de colonie pénitentiaire est miraculeuse pour le gouvernement. Elle a en effet la capacité d’englober tous les condamnés qu’on lui envoie.
On suit deux parcours dans ce roman: celui des condamnées provenant de l’Angleterre, et celui d’une petite fille arrachée à ses racines.
L’auteur nous offre un voyage tout à fait étonnant. Bien loin de la vision idéalisée de cette colonie devenue territoire libre avec le temps, nous découvrons les côtés sombres, ceux qui traitent des êtres humains tels des numéros et de la quantité échangeable. On voit aussi le désastre commis par la “civilisation”, celle qui a pris sans se soucier de rien, sans imaginer les conséquences douloureuses pour ceux que l’on a dépossédé de leur terre.
J’ai été très touchée par cette histoire. Elle m’a plu du début à la fin! Notez bien ce titre!