Edition: Presses de la Cité

Terres de France

Nombre de pages: 311 pages

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Résumé: Iris a – presque – suivi à la lettre les ultimes recommandations de son père, Hippolyte : « Si je meurs, pars de cette ville. Pars très loin, et n’approche jamais la famille Dorian. » Peu après la visite de la richissime Marie-Claire Dorian avec laquelle il s’est violemment disputé, le paisible apothicaire et parfumeur est retrouvé assassiné. Dans une valise que le défunt avait cachée à son intention, Iris trouve de faux papiers, et des cahiers avec des formules de parfum. Sous une nouvelle identité, la jeune femme quitte le petit port breton pour Aix-en-Provence, où elle s’inscrit dans une célèbre école de parfumerie. Ses premières créations, inspirées des formules d’un carnet d’Hippolyte, remportent un vif succès. Son père avait un talent de génie… Mais Iris n’a jamais vraiment rien su de lui, de sa famille, Hippolyte ayant tiré un trait sur son passé. Lors de son apprentissage, elle rencontre Armand, issu de la prestigieuse lignée de parfumeurs Dorian. Son charme, sa prestance opèrent sur elle immédiatement. Elle accepte bientôt de travailler dans les laboratoires de la firme à Grasse. Mais elle ne peut révéler ses véritables motivations : son amour pour Armand, sa volonté de connaître la famille d’Hippolyte. Et celle de retrouver son assassin.

Merci à l’édition Presses de la Cité pour cette lecture parfumée 

Mon avis: Iris Elzéon est une jeune fille accomplie. Elle aide son père dans sa boutique de pharmacien-herboriste. Et ce faisant, elle engrange des connaissances précieuses.

Lorsque son quotidien se trouve bouleversé par le meurtre de son père, elle décide de retrouver son assassin. Elle sait que derrière cela se trouve la famille Dorian, celle que son père lui a demandé de fuir à tout prix. Elle ira donc contre la volonté de son père, et s’en rapprochera pour trouver les explications à la perte qu’elle vient de vivre.

Pour y arriver, elle s’inscrira à l’école de parfumerie de Grasse où, grâce à la formation qu’elle a reçu et à un don inné, elle excellera dans ses études.

C’est ainsi qu’elle en apprendra davantage sur cette famille étrange…

J’ai savouré ce roman de la première à la dernière page !

Iris est une jeune femme comme je les aime : assurée, discrète mais décidée, et talentueuse. A travers elle, on explore le monde de la création de parfums. Un voyage que j’ai apprécié au plus haut. Il y a quelques temps déjà, j’avais lu un livre traitant des coulisses de la maison Guerlain. Une pépite d’informations.

Dans ce roman, j’ai retrouvé le même plaisir. Florence Roche approfondit ce sujet, au point que j’ai eu l’impression de pouvoir sentir par moi-même les parfums qu’elle décrit. Elle prend le temps d’expliquer chaque étape, parle des différentes familles olfactives, et la façon de créer les trois notes nécessaires à un parfum. Pour Iris, elle construit aussi un lieu parfait : L’atmosphère d’une petite parfumerie, dans les années 60, est un décor magnifiquement bien décrit. C’est douillet, agréable, lumineux. Un vrai bel endroit.

En parallèle de ce thème, l’auteur aborde également un sujet plus sombre, et encore méconnu de beaucoup : Les Lebensborn. Ces maternités nazies qui ont été créées un peu partout en Europe, dans le but de créer un maximum d’enfants de types aryens. Une pratique établie par Hitler et dirigée par ses principaux subalternes. Et je dois dire que, là aussi, elle connaît son sujet ! Elle a clairement pris le temps de se renseigner, et probablement même de visiter des lieux qui en ont accueilli ces institutions. Une chose que j’applaudis vivement.

En mélangeant ces deux mondes, Florence Roche nous offre un roman de terroir qui se dénote totalement des autres. C’est une superbe surprise que je me suis délectée à découvrir.