Edition: Presses de la Cité
Terres de France
Nombre de pages: 392 pages
Résumé: De 1899 à 1918, dans le décor des Vosges et de leurs vignes, le destin de Louise, fille de vigneron, qui gagne sa liberté et l’amour après sa rencontre avec trois hommes.
Au premier jour des vendanges de 1899, Louise fête ses dix-huit ans sur les pentes du Montfort. Son père, Charles Vinot, viticulteur sur ces coteaux des Vosges, veille sur elle comme sur sa vigne : sans relâche.
Quitte à sacrifier son bonheur, il est prêt à la marier à un vieux garçon dont la parcelle avoisine la sienne.
Mais le phylloxéra, ce fléau, ruine les vignobles. Grâce aux conseils d’un pépiniériste réputé du pays et d’un spécialiste alsacien, la vigne de Vinot sera reconstituée. Le temps d’une passion avec un ingénieur venu du Nord, le bonheur de Louise sera épargné, jusqu’à ce que cet homme révèle sa nature profonde.
Le travail patient de la terre et du vin, la paix retrouvée avec son père suffiront-ils pour que Louise, jeune rose à peine éclose, emportée par le tourbillon de l’Histoire, s’ouvre enfin au bonheur et à la liberté du montfort.
Merci à l’édition Presses de la Cité pour ce voyage
Mon avis: Louise Vinot a grandi avec l’amour de la dentelle et de la vigne. Son père a toujours cherché à soigner son bien, et même si possible à l’agrandir. Mais le phylloxera est en train de décimer tous les vignobles français. Il faudra donc passer la frontière et aller en Alsace pour trouver une solution qui pourrait bien épargner la famille Vinot.
Monsieur Laporte a un style bien à lui. Alliant de la douceur, des histoires de terroir intéressantes, des personnages rudes et doux à la fois,… C’est un auteur que j’ai toujours plaisir à lire. Dans ce nouveau roman, il s’intéresse à l’histoire des vignobles dans les Vosges. Pour cela, il s’est basé sur des faits historiques.
En effet, il nous présente Chrétien Oberlin, alsacien, qui a réussi à créer un alliage de vigne capable de résister au phylloxera. C’est grâce à ses travaux que nous avons l’occasion encore aujourd’hui de profiter du vin connu de France. André Millot a été son pendant en France, propageant ses idées et le résultat de ses réflexions. Ces deux hommes sont très importants dans le monde viticulteur.
J’en viens maintenant aux personnages principaux.
Louise, jeune fille énergique, est fille unique. En ce début de siècle, son père veille sur elle comme sur du lait en train de chauffer. La réputation ne doit pas être entachée, et il veut être certain de pouvoir la faire épouser le voisin, afin d’unir leurs deux vignobles.
Mais Louise pense autrement, et avec le soutien de sa mère, ose braver les obligations paternelles. En s’éloignant du village pour travailler dans la mercerie de son oncle, c’est un plus grand monde qui s’ouvre à elle. Hélas, c’est malheureusement l’occasion de tomber sur un homme qui ne la mérite pas.
Son père, Charles, est un homme qui a travaillé toute sa vie. Il sait ce qu’il veut, il sait ce qu’il a, et il possède un caractère très affirmé. A son époque, c’est le père de famille qui prend toutes les décisions, et il est pour lui hors de question d’envisager les choses autrement. Pourtant, au fil des années et des événements qui bouleversent leurs vies, il s’adoucit et révèle un caractère en or.
Le décor, Villeneuve-sous-Montfort, m’a beaucoup. Un petit village tranquille fait de tradition et des voisins comme on en connaît tous. De quoi avoir envie de s’installer, finalement.
L’auteur fait défiler leur histoire à travers les années clés. On s’arrête régulièrement (1904 , 1907, 1910, 1911,…) pour voir comment l’histoire a évolué. J’aurais peut-être préféré que l’on se pose plus longuement, histoire d’avoir le temps de les entendre vivre et respirer. Mais malgré cela, j’ai trouvé que c’était un bon roman, qui m’a permis de passer un bon moment de lecture.