La trajectoire d’un jeune orphelin obsédé par le secret de ses origines – « fils de Boche ou d’Amerlock ? » –, hanté par son désir de devenir écrivain. La vie éperdument romanesque de Louis Delhuis, petit-fils d’instituteurs vosgiens, ne doit rien au hasard. Ses amitiés dans le monde ouvrier où plongent ses racines et des rencontres capitales vont forger sa conscience.Et c’est le coeur chaviré par Nouchka la violoniste ou Lucie la fleuriste que Louis grandit, fort de ce lien puissant avec toutes ces figures féminines qui l’ont guidé depuis l’enfance.
Entre le coeur et la raison, l’amour des femmes et celui des idées, l’engagement et les désillusions, Louis se tisse un destin au fil des décennies tourbillonnantes de la seconde moitié du xxe siècle.
Edition: Presses de la Cité Terres de France
Nombre de pages: 405 pages
Mon avis : Louis, 10 ans, vient de perdre son père. Orphelin de père et de mère, il sait déjà ce qu’il veut. Il décide de rester vivre avec l’Angèle, amie de ses parents, plutôt que chez ses grands-parents.
Il sait que son histoire familiale n’est pas celle de tout le monde. En cette année 1955, la Seconde Guerre Mondiale n’est pas encore si loin, et les insultes anti-germaniques sont encore fréquentes. Louis les subit et décide d’en avoir un jour le cœur net.
Dans une fresque sur 30 ans, j’ai suivi Louis au hasard de ses rencontres, de ses amours, de ses tourments, de son travail.
L’auteur plante le décor dans les événements dont tout le monde se rappelle, au moins vaguement : l’après-guerre, le communiste, la révolte populaire, mai 68, et tout le reste.
Il parle d’auteurs débutants à l’époque, mondialement connu aujourd’hui. Il raconte les premières grèves, les syndicats, et les élections à la présidence. Il montre les mœurs de l’époque, les vieilles habitudes et les premiers fauteurs de trouble.
Si finalement l’histoire de Louis passe parfois en second plan, la trame reste présente, et l’ampleur historique porte le livre. J’ai apprécié le voyage dans le temps que l’auteur m’a offert. Si ce sont des événements que je n’ai pas connu, j’ai pris plaisir à m’immerger dans les angoisses et les défis des gens de ces années-là.
Tout au long du livre, Louis travaille sur un livre, manuscrit auquel il accorde énormément d’importance. La jolie surprise est qu’en fait, l’auteur parle de l’écriture d’un de ses propres livres : Des fleurs à l’encre violette. Du coup, j’ai très envie de découvrir ce livre-là aussi !
Points attribués : 9/10
Je remercie l’édition Presse de la Cité pour cette lecture dépaysante.
[su_divider]
Merci, du fond du coeur, pour cette recension de mon roman qui me touche profondément. A bientôt. Très cordialement. Gilles Laporte