Edition: Presses de la Cité

Terres de France

Nombre de pages: 566 pages

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Résumé: De 1930 à 1940, la famille Rochefort, disséminée dans le monde, vit les grands soubresauts d’une époque en ébullition. Aux premiers grondements de la guerre, c’est à Anduze, fief cévenol du clan, que tous se retrouveront.
Autour d’un mystérieux personnage recouvrant la mémoire…..
De 1930 à 1940, vies et destins croisés des héritiers Rochefort. A Nîmes, Jean-Christophe, devenu le patriarche de la lignée, est parvenu à redonner un élan salutaire à l’entreprise de textile familiale. Son fils Pierre tente l’aventure américaine en créant une usine de jeans dans l’espoir de concurrencer Levi Strauss. Alix, étudiante aux Beaux-Arts à Paris, s’éprend du célèbre galeriste Alexandre Muller, victime d’amnésie partielle, et l’aide à retrouver des pans de sa mémoire. Thibaud, parti en Allemagne à la recherche de la branche germanique des Rochefort, assiste, impuissant, à la montée du nazisme.
Aux premiers grondements de la guerre, tous se réfugient à Anduze, leur fief cévenol.
Quand Alexandre Muller retrouve enfin ses souvenirs, l’univers des Rochefort est bouleversé.
Qui est ce mystérieux personnage qu’un parfum de magnolia sort peu à peu de l’oubli ?

Merci à l’édition Presses de la Cité pour cette saga familiale

Mon avis: La famille Rochefort est prospère. Malgré la crise financière de 1929, le patriarche de la famille, Jean-Christophe, a réussi à maintenant à flot l’entreprise familiale. Au fil des années, ses frères et sœurs, puis ses enfants, ont apporté leur pierre à l’édifice. Pourtant, des secrets restent encore enfouis. Secrets qu’il est temps de déterrer…

Ce roman fait partie d’une saga familiale. Je n’ai pas lu les autres tomes. Mais malgré cela, je n’ai aucun souci à m’y retrouver. Au début du livre, un arbre généalogique m’a bien aidé. En plus, l’auteur resitue un peu chaque personnage en faisant un bref retour en arrière dans chacune de leurs histoires.

Si certains membres de la famille Rochefort, d’autres sont totalement exécrables. Un bon premier point pour l’auteur, puisqu’il a su inspirer différentes émotions au fil de la lecture. Les personnages ne sont pas tous à partir du même moule, et cela évite l’ennui, ce que je trouve très bien.

Le nombre de personnages peut paraître impressionnant. Et il est vrai que cette famille a de quoi être qualifiée de nombreuse. Mais pas de soucis, rassurez-vous. On suit Jean-Christophe, Thibaud, Alix, et les autres chacun leur tour.

L’histoire est intéressante, car elle se base sur des faits historiques : la crise financière du début des années 30, le commerce du jean, la lente et discrète montée au pouvoir d’Hitler. Trois sujets intéressants, que j’ai trouvé très bien exposés. Le règne de terreur qui s’installe lentement en Allemagne est parfaitement décrit, et l’ignorance des pays alentours également. En suivant Thibaut, parti faire des études dans une université allemande, j’ai été une spectatrice de première ligne sur ce que pouvait représenter ce nouveau régime pour la population.

L’histoire du denim, tissu utilisé pour les jeans, est bien utilisée également, permettant de donner une place de choix pour un autre personnage : Pierre, le fils de Jean-Christophe, qui s’en va prospecter le marché américain.

L’histoire n’est pas totalement continue. On laisse parfois passer quelques mois, voire une année entre deux chapitres. Un peu comme si on survolait l’histoire familiale pour s’arrêter aux événements sortants du lot. Ce n’est pas vraiment un style que j’aime absolument, mais cela passe bien dans l’ensemble.

A côté de cela, il reste ce personnage qui n’interagit pas directement avec la famille Rochefort, mais qui est pourtant fortement lié à celle-ci. Amnésique, il a des flashs qui font ressurgir des souvenirs. Souvenirs qui constituent un véritable jeu de piste pour retrouver ses véritables origines. J’ai  beaucoup aimé cette partie-là. Même s’il est vrai qu’Alexandre est un peu fantasque, on peut comprendre qu’ayant oublié qui il est, il soit un peu chamboulé.

Il y avait très longtemps que je n’avais pas lu de roman de Christian Laborie, mais finalement je suis assez contente d’avoir renoué avec cet auteur à la plume intéressante.