Edition: Belgique Loisirs

Nombre de pages: 592 pages

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Résumé: Londres, 1729. Nora, 17 ans, et Simon, un employé de son père n’ayant plus ni titre de noblesse ni fortune, sont éperdument amoureux. Le jeune couple, qui rêve d’îles lointaines, se voit opposer un refus catégorique. Quand Simon tombe malade, Nora fait fi des jugements et s’installe dans le logement insalubre du jeune homme pour le soigner. La tuberculose a malgré tout raison de lui. Trois ans plus tard, inconsolable, Nora accepte un mariage de raison avec Elias, un homme veuf beaucoup plus âgé qu’elle mais qui lui offre l’opportunité de vivre son rêve : quitter Londres pour la Jamaïque. Après un voyage éprouvant, elle découvre une île enchanteresse mais les conditions de vie des esclaves la choquent profondément. De nombreux défis attendent la jeune anglaise dans sa nouvelle vie. Nora parviendra-t-elle à les relever?

Mon avis: Nora est une jeune femme de la bonne société anglaise qui n’a pas froid aux yeux. Faisant fi des convenances, elle est amoureuse d’un honnête homme qui a perdu le lustre familial. Celui-ci mourra dans ses bras de la tuberculose.

Malheureuse, elle épouse trois ans plus tard un propriétaire terrien qui possède une plantation de canne à sucre en Jamaïque. Espérant qu’au travers de ce mariage, elle pourrait poursuivre le rêve qu’elle avait bâti avec Simon, elle s’installe dans la maison coloniale. Mais elle se rend rapidement compte que les conditions de vie des esclaves sont déplorables.

Elle n’a plus qu’une idée : se retrousser les manches, et tout faire pour les aider…

Je n’avais pas entendu parler de ce nouveau roman de Sarah Lark. Lorsque je l’ai découvert dans le catalogue de Belgique Loisirs, je n’ai pas hésité une seconde. Ce roman n’a d’ailleurs pas traîné très longtemps sur mes étagères !

Le point fort de l’auteur, c’est son sens du détail dans les recherches qu’elle effectue pour chaque livre. Elle nous fait quitter cette fois la Nouvelle-Zélande, pour nous entraîner en Jamaïque, dans les années 1730. Nous y arrivons en pleine période de plantation de canne à sucre, récoltée par les esclaves importés d’Afrique.

Elle nous présente tout d’abord Nora, jeune fille de 17 ans. Amoureuse d’un clerc de son père, désargenté mais honnête, elle ne veut pas entendre parler d’autres partis. Lorsque Simon tombe malade, faisant fi de toute interdiction, elle le retrouve pour le soigner et être présente jusqu’à sa mort. Une perte qui la bouleverse profondément. Cette première partie de roman m’a beaucoup plu. Au lieu d’avoir une jeune fille comme les autres, faisant un beau mariage et respectant les règles de la bonne société, je tombe sur une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux. Elle les ouvre d’ailleurs bien grand sur les misère de la majorité de la population londonienne. Bien décidée à intervenir, elle constituera des soupes populaires et apportera des fonds pour les premiers soins.

Dans la seconde partie du roman, après son mariage avec Elias Fortnam, elle continue sur sa lancée. Ce qu’elle avait entrepris comme action à Londres lui a beaucoup appris. Et elle met à contribution les nombreuses notions de médecine qu’elle a reçu à l’ensemble des esclaves qu’elle rencontre.

 Voilà, vous vous en doutez, un personnage que j’ai énormément apprécié ! Je ne peux vous raconter toute l’histoire, sinon vous ne serez plus tentés de le lire, et ce n’est pas ce que je veux !

La partie historique se révèle très intéressante. En effet, les esclaves en fuite se réfugient dans une ville clandestine de « marrons », esclaves évadés qui suivent une femme, Nanny. Elle a d’ailleurs donné son nom à cet emplacement. L’histoire nous révèle que c’était une femme puissante, et possédant beaucoup de charisme. Raisons, certainement, de sa position de reine de Nanny Town. Après ma lecture, j’ai un peu fouillé le net. Et je me suis rendue que Sarah Lark avait bien posé les jalons de son histoire, respectant la chronologie des événements, et incluant des anecdotes avérées.

Le roman se lit sans souci. Je me suis plongée dans cette histoire avec délice, et j’ai savouré chaque chapitre ! Je ne pense pas qu’il sera suivi d’un second tome. Seuls quelques événements restent un peu dans le flou. Peut-être pour laisser une voie possible si jamais Sarah Lark décidait de poursuivre l’aventure…

Je ne peux en tout cas que recommander ce nouveau roman !