L’oiseau des neiges de Tracy REES

 A huit ans, Aurelia Vennaway trouve un bébé dans le parc du domaine familial recouvert de neige. Nous sommes dans le comté du Surrey, auprès d’une famille d’aristocrates anglais. La découverte est plutôt mal accueillie, et le bébé, une fille qu’Aurelia baptise « Amy Snow », est confié aux domestiques. Cela n’empêchera pas les deux enfants de se lier et de grandir ensemble. Dix ans plus tard, on diagnostique à Aurelia une maladie du coeur. Amy doit supporter une première séparation. Pendant un an, la jeune malade voyage puis revient au manoir, où elle meurt en 1844. Son testament impose à Amy une véritable chasse au trésor, sur les traces de cette amie irremplaçable et de son voyage mystérieux… Un premier roman délicieux au coeur de l’Angleterre victorienne. Edition: Presses de la Cité Nombre de pages: 490 pages Mon avis: Amy Snow a été découverte dans la neige lorsqu’elle tout bébé. Bien qu’Aurélia, sa bienfaitrice, lui ait toujours porté beaucoup d’attentions, les parents de la jeune fille ne voient en elle qu’une tare qu’ils doivent supporter chez eux, pour l’amour de leur fille. Mais leurs conditions sont claires, et Amy sait qu’elle n’a plutôt pas intérêt à les braver. Aurélia meurt très jeune, d’un problème cardiaque, et Amy doit tracer son propre chemin, du jour au lendemain. Mais pas vraiment seule, puisque son amie lui a laissé un message, de l’argent, quelques instructions, et un mystère à éclaircir. Commence pour Amy Snow un voyage parsemé de surprises et de découvertes. Au départ du roman, on un peu l’impression d’avoir affaire à un roman à l’eau de rose. On s’imagine déjà que la jeune désargentée va se placer comme préceptrice, dame de compagnie, ou gouvernante. Qu’elle tombera amoureuse de son employeur et qu’on aura droit à un superbe happy end (Qui a dit que j’avais trop regardé Jane Eyre?? Je vous ai entendu!) Mais non. Ou du moins pas totalement. Parce qu’avant qu’Amy puisse décider de ce qu’elle va faire de sa vie, elle doit d’abord honorer la mémoire de son amie, et de ce fait, suivre les instructions contenues dans ses messages. Au-delà de l’atmosphère victorienne que j’aime, c’est une aussi une très belle chasse au trésor que je découvre. Que demander de plus? A travers les souvenirs d’Amy, et les lettres qu’elle lit, on trace la vie d’Aurélia, disparue dès le début du livre. Ce n’est pas un personnage que l’on apprend à connaître, mais bien deux. Et ils sont plutôt complémentaires. L’une est discrète, sage, et patiente. L’autre est directive, bruyante, décidée et volontaire. Tout les oppose, et pourtant c’est ce qui a fait leur lien si particulier. Toujours est-il qu’au fil des pages, on n’a qu’une seule envie: qu’Amy reçoive l’indice suivant!!! Parce qu’évidemment, l’auteur ayant très bien fait les choses, on en sait chaque fois juste.. trop peu. Les lettres qu’Amy lit nous laisse chaque fois sur notre faim, amorçant un principe tout simple: l’envie d’aller voir plus loin. J’ai beaucoup aimé ce roman, bien bâti et suffisamment intrigant pour m’avoir retenu jusqu’à la dernière page. J’avoue, j’avais trouvé le grand mystère avant d’arriver à la fin, ou du moins je le soupçonnais très fort, mais ça n’a rien enlevé à la révélation, qui était bien complète, et bien dessinée. J’ai passé un bon moment en compagnie de ce livre. Points attribués: 8/10 Je remercie les Presses de la Cité pour cette lecture mystérieuse. Il vous tente? [su_divider]