Romans

Pardon, Clara de Didier CORNAILLE

Antoine, Parisien, est tombé sous le charme des collines et des forêts du Morvan. Un jour de promenade il découvre, choqué, une étoile de David taguée sur le portail d’une maison. La propriétaire des lieux, Clara, une vieille dame énergique et bienveillante, fait de lui son confident…Pendant la guerre, Clara n’avait que cinq ans lorsque ses parents ont été arrêtés et déportés. Elle a été recueillie par des voisins qui ont été ses parents de substitution. Bien que devenue l’institutrice du pays, elle y est toujours restée « la Juive ». Avec, en filigrane, toutes les interrogations qui taraudent Clara et son angoisse de voir se réveiller les vieux démons…
Pourquoi notamment la petite broche ayant appartenu à sa mère se retrouve-t-elle, trente ans plus tard, épinglée sur le chemisier de l’une de ses amies ? Ses parents auraient-ils été dénoncés ? Qui connaît la vérité dans le village ?

Edition: Presses de la Cité Terres de France

Nombre de pages: 349 pages 

Mon avis: Antoine, parisien de souche, découvre le petit village de sa jeune femme, dans le Morvan. Au hasard de ses promenades, il tombe sur deux maisons silencieuses, pourtant habitées. L’une a été taguée d’une étoile de David.
Le jour où il voit que l’une des maisons est à vendre, il décide de jouer le jeu et d’en profiter pour un apprendre plus sur l’histoire de ces deux maisons et leurs occupant.
Clara l’accueille simplement, et lui narre son histoire…
Adoptée à l’âge de 5 ans, Clara n’oublie pas pour autant ses parents biologiques. Déportés dans un camp de concentration, elle ne les reverra pourtant jamais.
Sa vie oscille entre l’amour que lui donne ses parents adoptifs et les questions qu’elle se pose sur la disparition de ses géniteurs. Et le regard des gens, après la Seconde guerre Mondiale, qui ne sont pas toujours aussi aimable qu’il le faudrait…
C’est le second roman que je lis de Didier Cornaille. Le premier, L’atelier de Capucine, m’avait plu pour sa douceur.
Cela doit décidément être la signature de cet auteur, puisque cette fois encore, c’est la douceur qui prime. Par forcément dans l’histoire, réaliste, et donc parfois dure. Mais plutôt dans sa façon de décrire les choses, dans sa façon de s’arrêter sur une pensée philosophique, sur la face du monde, sur le caractère de l’être humain, sur la douceur des fleurs ou des sentiments filiaux.
Et c’est ce qui m’a conquis, encore une fois. J’ai aimé le personnage de Clara, j’ai détesté celui de Simon, j’ai été attendrie par celui d’Antoine et d’Amélie. Il a créé des personnages simples et pourtant attirants. Il a donné à Clara toute une vie, remplie de malheurs et de bonheurs, de grandeur d’âme, de joies et de peines. Et c’est ça qui est beau…
Voilà un auteur de roman de terroir qui me plait vraiment. Il transparaît dans ses écrits que cet homme a une force vive et douce à la fois, et j’aime énormément ce genre de caractère.
Si vous avez envie de lire un livre qui vous parle doucement, alors n’hésitez pas, prenez celui-ci
Points attribués: 8/10
Je remercie l’édition Presses de la Cité Terres de France pour cette lecture tendre.
Il vous tente?

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