Edition: JC Lattes

Nombre de pages: 300 pages

Résumé: Tout a commencé quand Gus, un garçon de treize ans atteint d’autisme, a découvert une entité virtuelle capable de lui fournir des informations relatives à ses diverses obsessions (les trains, les avions, les escalators et la météo), mais aussi d’engager avec lui un pseudo discussion, sans jamais se lasser. Cet interlocuteur s’appelait Siri et logeait dans l’iPhone de sa mère.
À travers des épisodes tour à tour drôles, poignants et inspirants, Judith Newman nous conte son expérience avec cet enfant exceptionnel. Du plus charmant (l’insistance de Gus à emporter avec lui son iPad à l’Apple Store, « comme ça il peut rendre visite à ses amis »), du plus douloureux (s’entendre suggérer de mettre son fils de six ans sous traitement médicamenteux). Pour Siri avec amour nous ouvre les yeux sur la magie et les défis d’une vie qui sort de l’ordinaire.
C’est aussi un hommage à la technologie. À une époque où l’on s’inquiète de voir les gadgets électroniques nous abrutir, elle révèle qu’ils peuvent offrir une voix à certains, notamment les enfants autistes.

Merci à l’édition pour cette lecture si particulière.

Mon avis: On parle très peu de l’autisme. Trop peu devrais-je dire…

J’ai toujours l’impression qu’il s’agit là d’un sujet tabou, et qu’à moins que l’enfant se révèle également surdoué, il ne mérite pas  qu’on parle de lui. 

Ce livre m’a donc accroché l’oeil, et au vu du résumé, je n’ai eu aucune hésitation à le choisir. 

Bon, le rythme est un peu à contre-courant. Pas de mère parfaite, pas de programme strict, pas de diagramme, de tableau et de courbes. Dans le cas présent, Judith Newman nous raconte les choses comme elle les vit. 

Une paire de jumeau est déjà compliquée à gérer, à elle toute seule. Alors lorsque l’un des deux enfants se révèle autiste, on complique encore un peu les choses. Pourtant, cette journaliste ne dramatise pas. Elle découvre chaque jour de nouvelles, regarde son fils grandir à son rythme. Avec les aléas que cela peut occasionner, et les bonheurs qui peuvent en découler.

Evidemment, son fils de 14 ans n’aura jamais un comportement dit normal. Il est à part, différent. Simplement. C’est comme ça que cette mère aborde la vie, un jour après l’autre. 

Je dois dire que je suis conquise par son humour, son auto-dérision, et son ouverture d’esprit. Pour une fois, comme elle le dit elle-même, je n’ai pas eu l’impression que l’on voulait absolument me dresser un tableau parfait, avec une famille parfaite qui a une organisation parfaite. Au contraire, l’auteur nous montre que c’est parfois bancal, inadapté, mais tant pis, si tout le monde se sent bien, on continue!

J’ai lu ce livre très rapidement. D’ailleurs, j’ai été très surprise de me voir arriver aux dernières pages. En tout cas, c’est une belle plongée dans le monde si particulier de l’autisme, avec vraiment énormément de poésie, et de douceur.