Romans

Une femme insoumise de janet MACLEOD TROTTER

1931. La crise frappe de plein fouet la petite ville de Byfell, aux environs de Newcastle. Criblé de dettes et rongé par l’alcool, Harry Magee se suicide, laissant derrière lui une famille démunie et un épais mystère. Amenée à subvenir aux besoins de sa famille, Clara, sa fille aînée, est propulsée bien malgré elle dans le monde des adultes. Malgré la tourmente, elle continue de rêver au frère de sa meilleure amie, Frank Lewis, dont elle est éprise en secret depuis des années. Patience, sa mère, préférerait à Frank Vinnie Craven, l’homme d’affaires qui tente de conquérir sa fille. De sorties en dîners de gala, le tourbillon de mondanités dans lequel il entraîne Clara laisse miroiter à la jeune femme une existence de rêve. Mais, une fois mariée, elle découvre le véritable visage de cet homme manipulateur, de plus en plus influent au sein du parti fasciste britannique.

Edition: Presses de la cité

Nombre de pages: 523 pages

Mon avis: Clara a grandi dans une famille un peu atypique. Son père, pour l’amour de sa mère, a ouvert une boutique qu’elle gère, pour son plus grand bonheur.
Mais en période de crise financière, il n’est pas facile de garder la tête hors de l’eau. Et pour Harry Magee, la ruine ne se pardonne pas. Quand il comprend qu’il n’a plus rien, il se suicide, laissant sa femme et ses deux enfants livrés à eux-mêmes.
Face au chagrin de sa mère, Clara n’a d’autre choix que de prendre les décisions et de se relever les manches. Elle aime secrètement le frère de sa meilleure amie, mais ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver entre les difficultés financières, la politique qui gronde, la guerre européenne qui se dessine à l’horizon, et la volonté de mieux établir sa famille.
C’est ainsi que Clara épouse Vinnie Craven, magnat richissime de la région, aux activités pas toujours très nette. La jeune femme découvre l’homme sous un aspect que lors de leurs périodes de fiançailles, et se rend compte que rien n’est facile, une fois de plus.
J’aime l’époque. J’aime le décor. J’aime la région. Je trouve Clara haute en couleurs, et dotée d’un caractère particulier, surtout à cette époque. Ce qui me la fait apprécier que plus.
J’avais lu le premier livre du même auteur, Les lumières d’Assam, que j’avais beaucoup aimé malgré un manque de relief.
Pour ce livre-ci, le ressenti est exactement le même. L’histoire est belle, les personnages très bien décrits, les événements intéressants. Mais le hic, c’est qu’on a l’impression que, bien que le récit puisse être palpitant, on ne décolle jamais tout à fait. Un peu comme un avion qui toucherait continuellement le sol d’une roue. On aurait envie de le pousser pour qu’il quitte véritablement la terre ferme.
C’est exactement ce que j’ai ressenti. J’ai aimé en ayant envie de claquer une porte de temps en temps pour faire du bruit. Je sais, c’est très imagé, mais c’est véritablement ce que j’ai éprouvé: l’impression d’avoir entendu l’histoire en sourdine.
C’est vraiment très dommage, puisque tout est là pour qu’il soit un coup de coeur! J’espérais vraiment que l’auteur aurait remédié à ce petit souci. Il faut croire que sa ligne d’écriture ne changera pas…
Points attribués: 8/10
Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture anglaise.
Il vous tente?
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