Edition: De Borée
Nombre de pages: 417 pages
Résumé: La fin de la Grande Guerre ne signifie pas l’arrêt des difficultés pour Joséphine Halley : son mari revient traumatisé et son père, longtemps disparu, réapparaît. Ses filles se marient et prennent leurs distances. Si l’héritage d’une ferme lui permet de devenir propriétaire, elle subit les crises de 1929 et 1934. Elle suit dans la presse l’ascension rapide d’Hitler, annonçant une nouvelle guerre.
Merci à l’édition De Borée pour ce voyage dans le temps
Mon avis: Joséphine Halley continue sa vie. Après avoir survécu à la misère dans la ferme familiale, elle avait réussi à sortir de cette condition et à s’installer, avec son mari, aux commandes d’une boucherie florissante.
Mais la guerre passe par là et laisse dans son sillage des peines et des douleurs inextinguibles. La jeune femme aura beaucoup de responsabilités sur les épaules : la gestion de la boucherie, l’éducation de ses filles, et de nombreux autres éléments s’ajouteront à son quotidien au fil des années…
Michel Giard nous avait déjà présenté le personnage principal de ce roman dans Un sou de bonheur, que j’avais lu également.
Un sou de bonheur de Michel GIARD
On reprend l’histoire à peu près où on l’avait laissée. On retrouve la personnalité pétillante et énergique de Joséphine, que l’on suit de page en page.
Pourtant, cette fois, l’auteur n’axe pas entièrement son écrit sur l’histoire de la jeune femme. Je dirais qu’elle est plutôt un joli prétexte, un tout petit détail pour la fresque historique qu’il nous peint. On plonge tout droit dans une partie historique un peu méconnue, que Michel Giard aborde en profondeur. Entre les nouveautés politiques, industrielles et culturelles, il laisse transparaître une véritable période pivot intéressante et qui (dans les livres que j’ai lu jusqu’ici en tout cas) très peu traitée.
J’ai aimé découvrir tous ces détails, ces anecdotes qui ont créé une génération différente de la précédente. Vous le savez, les parties historiques des romans sont souvent ce que j’aime le plus !
Pourtant, du fait d’une trop grande attention à cette partie-là, j’ai perdu de vue Joséphine et ses filles. J’ai plutôt eu l’impression qu’elles n’avaient droit qu’à un peu de lumière que quand il fallait une transition, une pause dans les explications. Et je le regrette vraiment. J’aurais voulu approfondir l’histoire des personnages. Et au final, j’ai l’impression de ne pas avoir l’occasion de m’y attacher.
La douceur de Michel Giard est par contre toujours bien présente. Il manie la plume avec brio, et a l’air de poser des évènements avec tout le panache ou le détail nécessaire pour les rendre intéressants.
Ce n’est donc pas une mauvaise lecture, bien au contraire. Elle est très intéressante du point de vue historique, le style est vraiment appréciable, et les pages défilent sans qu’on s’en rende vraiment compte.
J’ai comme l’impression que l’histoire de Joséphine n’est pas terminée, et qu’il nous reste encore une séquence à découvrir. Qu’en dites-vous, Monsieur Giard ?