Romans

Les amants maudits de Venise de Corinne JAVELAUD

Dans une chambre d’hôtel à Venise, un homme tente d’oublier. Oublier l’accident de la route qui lui a enlevé sa femme et sa fille. Mais rien ne parvient à apaiser l’immense douleur de son deuil et de sa solitude. Jusqu’au jour où deux femmes s’immissent dans son existence et font renaître en lui le goût de la vie. Elles sont soeurs et d’une beauté hypnotique. Mais leur ressemblance s’arrête là : Sirena est aussi douce et entière que Carla est manipulatrice et prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut.

Or, ce qu’elle veut c’est Paul, même si sa soeur en est éperdument amoureuse. Dans une Venise crépusculaire, au coeur des palais et des canaux, une tragédie va se jouer. Une lutte sans merci entre deux soeurs, entre la trahison et la passion. Entre l’amour et la mort. Un passionnant roman sur la force du destin et le pouvoir de l’amour.

Edition: City poche

Nombre de pages: 320 pages

Mon avis: Après le décès de sa fille et de sa fille, dans un accident de voiture, Paul décide de changer d’horizon. Réfugié dans une chambre d’hôtel à Venise, il ne s’intéresse à rien. Fermant les yeux sur les beautés qui l’entourent, il ne se déride un peu que lorsqu’il fait une promenade en  gondole.

C’est à l’occasion de l’une de ces sorties qu’il repère une silhouette masquée, qui l’intrigue au plus haut point.

L’histoire démarre lorsqu’il fait la connaissance de deux jeunes femmes, aussi mystérieuses l’une que l’autre, et démontrant toutes les deux un caractère tout à fait particulier. Il va alors se retrouver, bien malgré lui, embarqué dans une histoire rocambolesque, dont il est le principal sujet.

J’ai reçu ce roman, dernièrement. Me préparant à passer un bon moment, je m’étais donc installée en sa compagnie.

Je m’attarde tout d’abord sur l’intrigue en elle-même. En général, lorsque l’on débute une histoire sur une tentative de renouveau, cela laisse imaginer de la magie, de l’amour, un brin de folie. Pour le coup, tout y est.

Paul est abattu, n’a plus goût à rien. Malgré sa fortune personnelle le mettant à l’aise, il a l’impression qu’il ne pourra jamais reprendre pied. Oui… Sauf que finalement, il a tout de même l’air d’accrocher rapidement ses yeux sur la belle inconnue qu’il a croisé à plusieurs reprises. Et qu’il aurait également voulu connaître un peu mieux sa femme de chambre, histoire de discuter un peu.

Hors, il s’avère que ces deux jeunes femmes ont un secret à cacher. Pendant que l’une obéit à un serment donné, l’autre tisse sa toile, telle une araignée. Sirena (même si je n’aime pas trop son prénom) a un beau caractère. Décidée, énergique, sensible, et belle, elle a tout pour elle. Pourtant, sa vie est loin d’être facile. C’est le personnage féminin le plus stable, dans ce roman.

Clara, quant à elle, plus jeune, déstabilisée par un drame personnel, fait une véritable guide de Venise comme on les aimerait toutes. Elle connaît, sait où sont les meilleurs cafés de la lagune, aime partager son amour pour sa ville natale. Pourtant, sous ses airs affables, elle est instable, manipulatrice et calculatrice, allant même au détriment des sentiments des autres.

Je dois bien avouer que Clara est impressionnante, par sa ténacité. Mais aussi effrayante, pour ses manigances !

Si vous m’avez bien suivi, cela crée un trio pour le moins détonnant.

Je m’arrête ensuite, les yeux grands ouverts, sur ce que Corinne Javelaud me montre de Venise. Un véritablement enchantement se développe dans ce livre. J’aimerais énormément découvert cette partie de l’Italie. Je suis donc particulièrement sensible au fait de pouvoir l’imaginer si clairement, grâce aux descriptions données par l’auteur.

J’ai adoré suivre les pas de Clara dans les petites ruelles, accompagner Paul dans ses promenades en gondoles, ouvrir les yeux sur les musées qu’ils visitent, explorer les chambres d’hôtel dignes des plus beaux palais.

J’ai presque eu l’impression de voir s’ouvrir devant un décor en 3 dimensions. C’est un aspect qui m’a énormément plu, je dois dire !

Au final, ce n’est pas un coup de cœur, mais j’ai tout de même passé une belle après-midi en compagnie de ce livre.

 

Je remercie l’édition City Poche pour cette lecture vénitienne.

 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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