Romans

La femme qui en savait trop de Marie Benedict

Vienne, 1933. À 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice d’origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d’armes. Conscients de la menace qui vient d’Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger. Malheureusement, Mandl s’avère être un homme possessif et opportuniste, qui fraye bientôt avec les nazis. Horrifiée, Hedy parvient à s’enfuir et s’installe aux États-Unis, où elle devient Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. 

La jeune femme ne peut cependant oublier l’Europe et décide de contribuer à sa façon à l’effort de guerre. Celle qui est aussi une scientifique de talent met alors au point un système de codage des transmissions révolutionnaire, utilisé de nos jours pour la téléphonie mobile ou le Wifi. 

Dans ce récit à la première personne, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies… 

Edition: Presses de la Cité

352 pages

9/10

Merci à l’édition Presses de la Cité et à Netgalley pour ce beau roman 

Mon avis: Hedy Kiesler est une jeune actrice autrichienne plutôt prometteuse. Agée d’à peine 18 ans, elle commence déjà à se faire une place dans le monde du théâtre. C’est lors de ses représentations qu’un homme tombe sous son charme.  

Mais pas n’importe lequel. En cette année 1933, le pouvoir dirigeant est chancelant, et cet homme, Friedrich Mandl semble bien être celui par qui tout se décide. Vivement encouragée par ses parents, qui savent que le prétendant ne souffre aucun refus, elle entame une relation qui se termine rapidement par un mariage. 

Pourtant, Hedy n’est pas certaine d’avoir fait le bon choix… 

Vous le savez, dès que je lis qu’un roman est tiré de faits réels, je suis intéressée. Aussi, je ne pouvais faire autrement que de demander la lecture de celui-ci sur Netgalley! 

C’est un livre que j’ai lu plutôt rapidement. Je me suis sentie attachée à Hedy Kiesler, qui nous décrit chapitre après chapitre les évolutions de sa vie, nous pointant du doigt où les désastres ont démarré.  

Cette jeune femme courageuse n’a d’ailleurs eu de cesse, durant sa vie, de vouloir contrebalancer les décisions désastreuses de son mari en matière de politique et d’armement.  

D’ailleurs, elle est aujourd’hui reconnue pour ce qu’elle est: Bien plus qu’un très beau visage, Hedy Lamarr, nom qu’elle prit lorsqu’elle arriva à Hollywood a contribué à créer un système que nous utilisons mondialement aujourd’hui. Et pourtant, cela ne s’est pas fait sans mal. 

J’avais bien sûr déjà entendu son nom dans le monde du cinéma. Elle représentait pour moi un monstre sacré de par sa beauté sans pareille. Mais j’ai appris, en lisant ce livre, qu’elle était en réalité bien plus que cela, et qu’elle s’est battue très longtemps pour le faire admettre à la société. Un combat sans pareil.  

J’ai trouvé ce livre vraiment très intéressant. La trame de l’histoire est bien construite, et nous ne sommes pas sur des énumérations de dates et de coupures de journaux. J’ai vraiment eu l’impression de vivre en temps réel la montée du nazisme, et toutes les horreurs que cela a engendré. 

Je suis ravie d’avoir pu faire la découverte de cette femme, telle qu’elle était entièrement, et pas seulement parce qu’elle était belle. 

Marie benedict m’avait déjà conquise avec son précédent roman, Madame Einstein. Il ne nous reste plus qu’à attendre son prochain roman. 

aufildespages chroniqueuse littéraire

2 Comments on “La femme qui en savait trop de Marie Benedict

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