À la mort de sa mère, Rachel découvre une coupure de presse qui fait voler en éclats toutes ses certitudes : son père, qu’elle croyait décédé, est bel et bien en vie. Mieux encore, il a une autre fille.
En quête d’explications, la jeune femme part pour Oxford où elle fait la connaissance de Simon Montfort, aristocrate et journaliste mondain. Ensemble, ils échafaudent un plan pour approcher le père de Rachel, le comte d’Ardmore : elle devient la pétillante Vera Merton, une cousine éloignée de Simon. Il l’introduit dans l’aristocratie londonienne, elle lui fournit en retour de quoi alimenter sa chronique. Un échange de bons procédés qui n’est pas sans risque… Rachel découvre bientôt les dessous de ce monde sans pitié.
Edition: Presses de la Cité
Nombre de pages: 384 pages
Mon avis: Rachel, engagée comme gouvernante en France, doit rentrer en Angleterre à toute vitesse. Sa mère se meurt.
A son arrivée, il est déjà trop tard: l’enterrement a eu lieu, et il ne lui reste que quelques jours avant de devoir quitter la maison familiale. Désemparée, orpheline elle décide de se réfugier dans la chambre de sa mère. C’est là qu’elle découvre que ce père qu’elle pensait décédé est en réalité bien en vie, mais également marié et père d’une autre fille! Installé dans une société plus huppé, il semble avoir oublié sa première fille…
Par un coup du hasard, elle rencontre un homme qui pourrait l’aider à entrer dans ces hautes sphères dans lesquelles se trouve son père. Mais elle ne veut pas se déclarer pour ce qu’elle est. Ils décident alors de lui créer une identité toute neuve, qui lui permettra de monter toutes les marches….
J’avais découvert le premier roman de Lauren Willig, Ashford Park, il y a déjà plus de trois ans. J’avais eu un énorme coup de coeur pour ce roman se déroulant également dans l’atmosphère début du XXème siècle, avec des secrets de famille et une jeune fille superbe.
Aussi, lorsque les Presses de la Cité m’ont proposé son nouveau roman, je n’ai pas hésité une seconde!! Au souvenir de ce coup de coeur, j’espèrais bien en avoir un deuxième avec celui-ci.
Rachel est une jeune fille peu fortunée, ayant grandi uniquement avec sa mère, croyant son père décédé lorsqu’elle avait 4 ans. Bon, le décor est planté. Une petite histoire malheureuse, une mère courageuse, une jeune fille intelligente mais qui ne peut s’élever au dessus de sa condition.
Ensuite, voilà Rachel métamorphosée en Vera Merton, jeune fille bien dans la société des années folles, au fait des plus grands noms et des plus grandes fêtes. Tout d’un coup, nous passons d’un petit village anglais bien tranquille, au cosmopolite monde de la haute société. Lauren Willig nous ouvre les portes des manoirs, des boîtes de nuits, des grandes fortunes, des noms illustres.
Et nous suivons Vera-Rachel dans sa quête: rencontrer son père, et voir s’il se souvient d’elle.
L’atmosphère est bruyante, décadente, et en même temps collet-monté. On n’entre pas où l’on veut sans avoir été présenté. On ne reçoit pas d’invitations à un anniversaire sans être au moins un peu connu, par l’une ou l’autre personnes déjà célèbre. Bref, c’est un monde où les relations jouent énormément.
Quelque part, bien que ce voyage soit insolite et intrigant, j’aurais préféré arriver plus vite dans les vastes demeures victoriennes, plutôt que de stagner dans les bars, boîtes de nuit et autres fêtes délirantes. Mais ça doit être mon côté plus fleur bleue qui parle.
Rachel ne m’a pas entièrement convaincue. Bien sûr, il faut qu’elle se construise une nouvelle personnalité à présenter au monde. Mais je ne peux m’empêcher de me demander s’il n’y avait pas une autre manière de rencontrer son père. Plus simple, avec moins de subterfuges.
Quand à Simon, cet ami qui l’aide à s’intégrer, il est caustique, sarcastique, et en même temps terriblement irrésistible. Bien que souvent moqueur, il entoure la jeune femme d’une protection à toute épreuve.
Cette fois, j’aurai donc vu les plus sombres côtés de la haute société des années 20. Un voyage novateur, que les romans n’abordent pas très souvent. Une belle découverte, donc!
Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture décoiffante.
Le sujet me plait bien. Ça pourrait me plaire ?
oui je pense aussi 🙂