Romans

Plus belle sera la chute de Hugh Breakey

Tous les 179 jours, Robbie oublie tout. Il le sait parce que la dernière fois que c’est arrivé, il s’est écrit une lettre pour se l’expliquer. La désorientation. La peur. Les circonstances bizarres imposées par la rare maladie neurologique qui l’affecte. Pour survivre à l’oubli et faire face à sa perte récurrente d’identité, Robbie mène une existence solitaire et disciplinée. Il ne parle à personne sauf en cas d’extrême nécessité. 

Et puis, douze jours avant son prochain oubli, Julie débarque dans sa vie. Jeune, belle, la seule femme qu’il ait jamais rencontrée. 

Alors que l’heure approche, Robbie est forcé d’affronter le fait que son passé est très différent de ce qu’il avait imaginé. Et quand Julie révèle son terrible secret, il doit trouver un moyen d’accepter la vérité. 

7/10

304 pages

Merci à l’édition Fleuve

Robbie doit faire attention. Une affection particulière lui fait perdre la mémoire tous les 179 jours exactement. Pas un de plus, pas un de moins. Les seuls repères qu’il possède sur sa vie personnelle, ce sont les notes que son “précédesseur”, celui qui était lors de la dernière tranche de vie avant l’amnésie, lui a laissé. Et il est assez clair: rester discret, ne jamais quitter son appartement sans son sac à dos qui contient les notes et les repères, et garder un rythme régulier. 

Concentré sur un projet qu’il veut terminer avant la nouvelle bascule, il ne voit d’un très bon oeil l’arrivée d’une femme qui l’attire dans sa vie, une employée de livraison. Elle est belle, intéressante, et bouleverse son équilibre… 

L’idée principale de ce roman m’a beaucoup plu. Ce principe de devoir perdre la mémoire à intervalles réguliers donne la base de une histoire qui sorte des sentiers battus. Et en effet, c’est ce que j’ai découvert, pour mon plus grand plaisir. 

Robbie nous dévoile tout un panel d’émotions: inquiétude, solitude, résilience, et curiosité. La difficulté, je trouve, résidait dans le fait que durant une bonne partie, nous n’avions affaire qu’à un unique personnage. Pas de rebond extérieur, tout l’espace par les réflexions par les pensées du jeune homme. Et l’auteur a franchi l’obstacle avec brio je dois dire. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. 

La seconde partie du roman s’est révélée plus animée. On sort de la routine de Robbie, et on apprend un peu plus sur sa vie avant ses amnésies. Et une véritable magie opère! C’est coloré, touchant et magnifique! 

Je m’emporte, mais c’est parce que l’histoire m’a embarquée avec elle, de bout en bout! A votre tour! 

aufildespages chroniqueuse littéraire

Donnez moi votre avis