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Les trois chats de Chamasson de Didier CORNAILLE

Les trois chats de Chamasson de  Didier CORNAILLE

 Trois matous solitaires ont élu domicile dans une ferme abandonnée au fond des bois. Tranquilles… jusqu’à l’arrivée de Sylvestre. La soixantaine bien engagée, celui qui fut de toutes les causes et utopies, revient quelque quarante ans plus tard dans la maison familiale morvandelle. Mais, entre méfiance et cupidité, d’aucuns voient d’un mauvais oeil son installation.

Heureusement il y a Aurélie, femme de conviction, qui se prend d’affection pour lui et les Caudront, ses voisins, retraités au grand coeur.

Sylvestre le désenchanté, devenu aussi prudent que les trois chats de Chamasson, parviendra-t-il à renouer avec les bonheurs simples de la vie : retrouver sa famille, découvrir ce petit-fils qu’il ne connaît pas encore ?

Edition: Presses de la Cité Terres de France

Nombre de pages: 331 pages

Mon avis: Sylvestre Tardy redécouvre une maison qu’il a laissé derrière lui, il y a plus de 40 ans.
Déçu de tout, il a décidé de venir se réfugier dans la maison familiale, laissée à l’abandon depuis la mort de ses parents. Pas de tous, non. Trois chats ont élu domicile dans la grange, trois solitaires aux habitudes bien ancrées. Chats qui, d’ailleurs, semblent bien embêtés de cette intrusion.
Et pourtant, même les solitaires peuvent se créer un réseau d’amitiés et de respect. Même Sylvestre…
L’entrée en matière de ce roman est assez originale. Puisqu’on commence par parler des chats, ces jolies boules de poils paisibles, et certains de leur territoires. J’aime énormément les chats, et évidemment, ces trois-là ne me laissent pas indifférente. Pourquoi je vous parle d’eux? Mais parce que, en dehors de l’histoire de ces humains si compliqués, nos trois félins apparaissent très régulièrement dans ce livre. Un peu comme une pause accordée au lecteur.
J’ai eu un vrai gros coup de coeur pour le personnage de Joseph, vieux voisin de Sylvestre. Bourru mais au coeur énorme, il est énergique, drôle, et sincère. Le caractère que lui a dessiné Didier Cornaille correspond en tout point au portrait que l’on pourrait se faire d’un grand-père adorable! Il donne cette petite note piquante nécessaire au récit pour qu’il ne tombe pas dans l’ennui des bons sentiments.
Attention, je n’ai pas dit que je n’aimais pas les bons sentiments. D’ailleurs, Sylvestre, Antoinette, Agathe et Aurélie en sont dotés, et plutôt deux fois qu’une. Ce petit groupe crée un microcosme attachant, où il fait bon vivre. Bien que (et peut-être justement d’ailleurs) l’histoire se passe en pays reculé, il y a dans les rencontres de ces personnages quelque chose de simple, de doux et de tendre à la fois.
J’ai lu ce roman très rapidement (à l’instar de ma binôme, Pampoune, avec qui j’ai partagé ce rythme), et j’en apprécié chaque page.
Je pense que si vous avez envie de sentir l’air frais des campagnes, d’entendre les vaches, et de profiter du calme, ce livre est vraiment fait pour vous.

Points attribués: 7/10

Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture douce.

Il vous tente?

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aufildespages chroniqueuse littéraire

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