Edition: Préludes
Nombre de pages: 448 pages
Résumé: 1956. Ivy Jenkins s’apprête à donner naissance à son premier enfant. Mais la société puritaine britannique des années 1950 ne lui permettra pas de profiter de ce bonheur. Abandonnée par son amant, répudiée par sa famille, elle est internée de force à St Margaret, un couvent pour mères célibataires. Très rapidement, l’institution la sépare de son bébé.
2017. Samantha Harper, une jeune journaliste, tombe sur des lettres déchirantes qui révèlent les terribles conditions de détention d’Ivy Jenkins à St Margaret. Au fil de ses recherches, elle découvre une série de morts suspectes. Alors que le couvent est sur le point d’être démoli, il ne lui reste plus que quelques heures pour faire éclater la vérité. Avant qu’elle ne soit ensevelie àjamais…..
Merci à l’édition Préludes et à NetGalley pour cette lecture bouleversante
Mon avis: Ivy Jenkins est dans une situation vraiment délicate. Enceinte, adolescente, et avec un amoureux disparu dans la nature, elle est bien obligée d’obéir à ses parents, et d’intégrer un institut qui accueille les filles-mères, comme on les appelle.
Mais loin d’être une sinécure, cet endroit se révèle être un véritable cauchemar, dans lequel les jeunes filles sont maltraitées au plus haut point, et où leurs bébés leur sont arrachées de force, pour être placés en adoption….
Plus de 60 ans plus tard, une jeune journaliste tombe par hasard sur les lettres de cette jeune fille, et découvre une histoire des plus sordides….
Le thème de ce livre m’avait tout de suite intéressé. J’avais lu, il y a quelques années l’histoire de Philomena, et j’en avais vu ensuite l’adaptation cinématographique, et son récit m’avait bouleversée.
Ce titre m’a happé, dès le premier chapitre. J’ai été plongée dans le récit en deux temps, puisqu’on suit en parrallèle les recherches de Samantha, et l’histoire d’Ivy elle-même. Sans compter que l’enfant adopté a aussi sa pierre à apporter, pour faire une passerelle entre les deux époques.
Ce genre d’institut a réellement existé, et de nombreux enfants ont été séparés de leur mère biologique dans une atmosphère sombre. Ces jeunes filles, arrivées là dans un état de faiblesse, devaient travailler plusieurs années durant pour rembourser les soins apportés durant leur grossesse.
Il est, pour beaucoup d’entre eux, très difficile de retrouver l’être disparu, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Et ce pan d’Histoire me touche vraiment.
J’ai lu ce livre de bout en bout, sans pratiquement faire de pause. J’ai d’ailleurs même lu très tard, jusqu’à ce que mes yeux se ferment d’eux-même!
Je ne peux que vous recommander cette lecture, mais ayez tout de même le cœur accroché. Ce que décrit Ivy est terrible, et fort détaillé. Et il est un reflet éloquent de ce que devait être la vie ou peut-être même devrais-je dire la survie, dans ces lieux dit d’accueil.
Quand à l’histoire de sa progéniture, elle est tout aussi extraordinaire. On entre là dans la partie plus romancée du livre, mais avec une intrigue très bien soutenue, et cela complète parfaitement les autres parties!
Je suis vraiment enchantée d’avoir pu lire ce roman!
One comment on “Les enfants perdus de St Margaret d’Emily GUNNIS”