Tilman Wölzinger n’est pas un garçon ordinaire. A dix-sept ans, il mesure déjà plus de deux mètres, et sa croissance est loin d’être terminée. Car Tilman grandit, grandit encore…Tilman le géant – ainsi le surnomme-t-on désormais – souffre de sa différence, qui l’éloigne peu à peu de ses semblables. D’autant qu’il ne grandit pas seulement en taille, mais aussi en sagesse et en savoir.
Comment s’accepter si l’on ne cesse de changer? Comment dépasser sa condition? Après La corde, Stefan aus dem Siepen propose un nouveau conte philosophique qui, dans le sillage de Hermann Hesse et Thomas Mann, s’inscrit dans la tradition du Bildungsroman à l’allemande.
Edition: Ecriture
Nombre de pages: 182 pages
Mon avis : Tilman Wolzinger est un allemand particulier. En effet, si cela ne se remarque pas dans ses premières années, son entourage ne peut ensuite que remarquer sa croissance spectaculaire. A 18 ans, il dépasse les 2 mètres.
Mais il ne s’arrête pas là. Une glande de l’hypophyse ne fonctionnant pas correctement, c’est sa croissance qui ne s’arrête pas. Il continue de grandir, année après année, rendant de plus en plus difficile sa vie quotidienne : où trouver une voiture à sa taille, des meubles, des vêtements qui lui conviennent ? Impossible également de garder un emploi.
Il fait par être connu au travers d’articles et d’émissions nationales, qu’il accepte en échange d’une rémunération permettant de faire vivre sa famille. Malmené par certains, écouté par d’autres, il mène une vie pour le moins particulière…
J’ai été très intriguée par ce roman. J’avais lu l’histoire d’un homme ayant vécu (bien que n’ayant pas atteint les 3 mètres) cette maladie. Et ça m’avait impressionnée.
Bon, je pense que le but de ce livre était un peu plus philosophique que de simplement rapporter un fait divers. Je pense qu’il servait également à montrer le plaisir que l’on peut avoir d’être « normal », de pouvoir rentrer dans le moule de Monsieur et Madame tout le monde, sans avoir besoin d’avoir quelque chose d’exceptionnel.
J’ai trouvé le style d’écriture très doux, calme, paisible. Tilman est un personnage attachant. Sa façon de voir les choses forcent l’admiration. Il veut apprendre, découvrir des choses, même s’il se rend compte très vite que sa vie sera courte.
Je n’ai pu m’empêcher de l’admirer et, à la fois, de le plaindre pour cette maladie qui a fini par l’handicaper.
Le livre se lit très rapidement, il n’est pas très long à lire. Mais c’est un livre tout à fait particulier à découvrir.
Points attribués : 7/10
Je remercie l’édition Ecriture pour cette lecture de géant.
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