Trempé dans l’acide, le premier suspense d’Isaure de Saint Pierre, auteur de quelque soixante romans, passe au crible cette aristocratie de province qu’elle connaît bien.
Pour fêter ses 92 ans, Slanie de Malvoisie convie ses proches à une réception dans son orangerie normande, où elle vit avec quelques employés.
Depuis peu, elle soupçonne ses neveux de chercher à s’approprier son héritage et de vouloir la placer dans un Ehpad. Pour les inciter à se démasquer, elle confie à l’un d’eux une forte somme en liquide qui devra être déposée sur l’un de ses comptes en Suisse…
Bientôt, les masques tombent et les rebondissements s’enchaînent plus vite que ne l’aurait imaginé la vieille dame…
Avec un humour mordant, Isaure de Saint Pierre entraîne le lecteur dans un suspense familial qui prend vite la tournure d’une cruelle cascade de dominos. Qui peut croire encore que l’argent fait le bonheur ?
352 pages
Merci à l’édition L’Archipel
Slanie est une vieille dame au caractère bien trempé. Bien décidée à ne pas se faire avoir par ses “héritiers”, elle élabore un plan destiné à démasquer les mauvais pensants.
Pour se faire, elle les réunit tous et confie une importante somme d’argent à l’un d’eux, en lui demandant d’aller en Suisse le déposer sur un compte bancaire lui appartenant.
A partir de là, c’est un véritable jeu de Cluedo qui s’enclenche…
J’aime les cosy mystery en général. Je les trouve toujours drôle, adorable ou sarcastique. Cette fois, il s’agit de la dernière catégorie.
En effet, la vieille dame que nous découvrons a un esprit terriblement affuté, et un sens de la répartie hors du commun. Son regard sur ceux qui l’entourent est tour à tour attendrissant ou piquant.
Le scénario pèche parfois un peu pour sa lenteur, et pour le fait que nous connaissons tous les coupables dès l’acte commis, ce que j’ai trouvé un peu dommage. J’aurais préféré pouvoir avoir l’occasion de mener ma propre petite enquête, en essayant de démêler les fils de l’intrigue.
Toutefois, ce roman reste une lecture tout à fait agréable, qui se lit rapidement. C’est un joli intermède entre deux livres plus complexes.