Adrien Roubaud a vingt ans. En 1917, ce jeune Provençal, couturier itinérant, est envoyé dans le secteur du Chemin des Dames, quelques jours avant l’offensive. Ces moments affreux le marquent à jamais et il se jure, dès lors, de ne plus habiller que des gens heureux… comme les mariées. C’est ainsi qu’on le retrouve, après la guerre, allant de village en village au gré des commandes des futures épousées. Très vite, il se fait une belle renommée. Un jour de 1925, un puissant financier de Marseille lui passe commande pour le mariage de sa fille Hélène. Adrien accepte. Sa vie bascule lorsqu’il rencontre la jeune fille…
Edition: Presses de la Cité
Nombres de pages: 298 pages
Mon avis: Adrien a survécu au Chemin des Dames, ce fameux poste suicidaire de la Première Guerre Mondiale. Sur ce lieu de drame, il a promis à l’un de ses co-équipiers qu’il n’habillerait dans le futur que des personnes heureuses.
Rendu à la vie civile, il s’attache à respecter sa promesse en créant des tenues de fête: robe de mariée, de suites et autres costumes pour les grandes occasions. Mais Auriol, village où il vit avec ses parents, devient doucement trop petit pour ses idées novatrices de l’après-guerre en matière de mode.
Il se voit proposer, lors d’un mariage dont il a créé les tenues, une proposition mirifique: une énorme somme d’argent pour créer la robe de mariée de la fille d’un riche banquier ainsi que de la suite complète.
Le voilà embarqué pour réaliser ses rêves, à Marseille, au grand dam de ses parents. Mais les rêves ont un prix, et Adrien va vite le comprendre.
J’ai mis le pied dans un petit commerce de village au départ, pour me retrouver prise, dieu sait comment, dans un réglement de comptes de malfrats. La transition est tellement bien faite qu’on ne se rend pas compte du moment où l’on quitte le monde gentillet d’Adrien, pour entrer dans celui de la haute société véreuse des années 20.
Je me suis laissée embarquer à la suite d’Adrien, rêvant avec lui de boutique avec pignon sur rue et d’atelier gigantesque, rempli de magnifiques tissus et de petites mains travailleuses.
Les imprévus pleuvent et même si l’on sent arriver un peu les choses à l’avance, on ne peut s’empêcher de continuer la lecture, tournant une page après l’autre pour connaître la suite.
J’ai beaucoup aimé la lecture de ce livre, et découvert un nouvel auteur que je ne connaissais pas encore.
Points attribués: 8/10
Je remercie les Presses de la Cité pour cette lecture surprenante.
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