Nous sommes à la fin de l’année 1870 à Philadelphie. L’étrange docteur Black, un chirurgien controversé, fils d’un pilleur de tombes, travaille dans son bureau à la lueur d’une lampe à huile.Il est l’auteur d’une étrange théorie qui fait frémir ses contemporains. Le Minotaure, les satyres, les chimères, les harpies, les dragons, Pégase, les sirènes… seraient en fait des créatures de chair et de sang qui auraient vécu sur terre avant la race humaine. Ils ne seraient ni plus ni moins que nos ancêtres.Ce savant fou, étaye son travail à l’aide de planches anatomiques absolument incroyables qui démontrent au fil des pages l’improbable parenté entre les squelettes humains et ceux d’un fabuleux bestiaire fantastique.
Mon avis: L’histoire est présentée comme une biographie. Des dates précises, des lieux connus, cela m’a poussé à aller fouiner le net, pour en apprendre davantage avant d’entamer ma lecture… Et je me suis rendue que non , c’était une fiction. Chapeau donc à l’écrivain qui a réussi à rendre réel quelque chose de complètement fantaisiste.
Le docteur Spencer Black a une drôle d’enfance: réveillé pendant la nuit pour aller déterrer des corps pour son médecin de père, à une époque où les dissections sur des cadavres étaient très mal perçues.
Il grandit dans cette atmosphère d’étude, de recherches et de découvertes. Et évidemment, suite logique: il entreprend des études de médecine.
Mais il ne veut pas être un médecin de famille. Il se dirige plutôt vers les malformations de naissance: des bras en trop, des enfants siamois,…
Et évidemment, ça dérape. Il ne se satisfait plus de cela, et pousse ses idées plus loin: la possibilité que les humains aient des restes de génétique mythologique.
C’est sombre, glauque, macabre, mais tellement bien écrit. Les personnages paraissent absolument réels, complets et vivants. Je me suis retrouvée prise dans ce récit, entièrement, au point de n’avoir pas vu passer les pages. Et je suis arrivée au bout du livre complètement conquise.
Non seulement la pochette du livre est magnifique, mais la couverture elle-même (une imitation de cuir gravé) donne toute l’ampleur du récit. Le format (plus grand et plus large qu’un livre grand format) m’a fait croire que je tenais un ancien journal relié.
Et pour ne rien gâcher, des planches de dessins anatomiques apparaissent tout au long du livre. En voila quelques exemples.
Voilà, je vous ai tout dit: j’ai été conquise!!
Points attribués: 9/10
Je remercie l’édition Pré aux Clercs pour cette lecture mystérieuse
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Ça a l'air super!!! J'adorerai