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14-18 Etions-nous bien défendus? de Jean-Claude FLAMENT

 À l’heure du coup d’envoi de nombreuses manifestations officielles commémorant le centenaire de la Grande Guerre, Jean-Claude Flament, dans son ouvrage extrêmement documenté, apporte un éclairage inédit sur la gestion du conflit aux plus hauts niveaux. Et rétablit la vérité sur de nombreux faits longtemps ignorés, voire étouffés, récusant de nombreuses idées reçues.Il détaille ainsi les tragiques erreurs de commandement de généraux peu soucieux des vies humaines, incompétents, bornés, injustes et plus préoccupés par la politique – l’armée prenant alors le contrôle de la France – que par des décisions militaires justes et efficaces.
Nivelle et son engagement meurtrier du Chemin des Dames, Joffre et le massacre de la bataille de la Somme, Pétain et ses « fusillés pour l’exemple »: les actes des généralissimes soulèvent de nombreuses questions. Avaient-ils les compétences nécessaires? Étaient-ils légitimes à de si hautes fonctions? Quelles ont été les conséquences sur le plan humain et économique de leurs décisions?
Pour résumer: étions-nous bien défendus
Mon avis: Ces quelques centaines de pages m’ont beaucoup plus éclairé que tout ce que j’avais pu apprendre jusqu’ici sur cette Grande Guerre.
J’ai découvert les différents généraux qui ont dirigé l’armée durant ces 4 années de conflits: Jofre, Nivelles, Petain…
J’étais bien loin de me douter que j’allais découvrir la vérité sur les erreurs de commandements avec une telle sincérité. Les manquements de l’un, les erreurs de l’autre, ou la rage du troisième. C’était finalement bien loin d’être des héros, au sens où on l’entend d’ordinaire. Ils étaient loin d’être de parfaits dirigeants, bien loin de savoir ce qu’il fallait faire, et bien loin également d’avoir accompli des prouesses.
J’ai été sidérée par certains agissements de ces hommes. Les mensonges ou les vérités déformées pour couvrir les erreurs, la non-indulgence, la terreur qu’ils ont fait subir à leurs hommes,… Leur position était loin d’être simple, j’en conviens. De grosses responsabilités pesaient sur les épaules, et on peut comprendre qu’en de pareilles circonstances, on ne puisse pas toujours faire face à tout…
Mais tout de même, j’ai découvert le nombre affolant de soldats fusillés « pour l’exemple », sur simple suspicion de mutilation volontaire! J’ai découvert le règne de terreur que l’on faisait peser sur les têtes des Poilus, ces hommes qui risquaient leur vies, qui suivaient les ordres alors allaient tout droit à la mort. J’ai lu aussi le refus de ces soldats à qui l’on ordonnait de mettre à mort leurs compatriotes, sans jugements, sans procès, sans possibilité de recours.
J’ai été bouleversée, et choquée par certains agissements.
Le chemin des Dames a été un endroit de bataille absolument catastrophique, horrible, et abominable. Ils n’étaient nullement préparés, et on les a lancé dans une effroyable mise à mort.
J’en ai également plu appris sur tous ces réfugiés qui ont essayé de trouver de la sécurité loin de leur maison, qu’ils retrouveront en miettes ou totalement dévalisées.
Bref, ce livre est complexe, lourd d’informations et vraiment intéressant. Ce n’est pas une lecture légère, loin s’en faut. J’ai parfois décroché, par trop d’éléments assimilés trop rapidement les uns sur les autres. Mais cela n’empêche qu’il mérite d’être lu.
Points attribués: 8/10 
Je remercie Publibook pour cette lecture historique
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