Edition: L’Archipel
Nombre de pages: 345 pages
Résumé: Automne 1957. Douze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Otto, le père d’Anne Frank, rend visite en Suisse à une étoile montante du cinéma, Audrey Hepburn. Il veut la persuader d’interpréter le rôle de sa fille dans un lm qui va lui être consacré.
Printemps 1929. Deux filles voient le jour, Audrey à Bruxelles, Anne à Francfort. Toutes les deux marqueront l’histoire.
Les deux adolescentes partagent bien des points communs. Toutes deux ont été contraintes de quitter très jeunes leur pays natal. Audrey, issue de la haute société européenne, est envoyée dans un pensionnat anglais. Juifs, Anne et sa famille fuient aux Pays-Bas.
Les deux filles avaient une relation compliquée avec leur mère et trouvent refuge dans la danse pour l’une, dans l’écriture pour l’autre.
La demande d’Otto réveille en Audrey de douloureux souvenirs. Ses parents, sa mère en particulier, ne frayaient-ils pas avec de hauts dignitaires nazis ?
Merci à l’édition L’Archipel et Babélio pour ce si beau roman
Mon avis: Audrey Hepburn a été contactée par le père d’Anne Frank. Il voudrait la voir incarner sa fille dans un film. La demande est particulière, et plonge la jeune femme dans ses souvenirs….
La planète entière sait qui est Audrey Hepburn. Cette icône du cinéma représente le chic, le glamour, la noblesse. Mais peu savent qu’elle a vécu une enfant de la guerre. Dans ses jeunes années, aux Pays-Bas, elle a subi les peurs, les manques, les maladies et les sombres événements qu’apportent toujours une guerre.
Pour elle, c’était la Seconde Guerre Mondiale qui est venu frapper son univers.
La planète entière connaît également Anne Frank, cette jeune fille de 15 ans déporté dans un camp de concentration parce qu’elle était juive, et qui est décédée du typhus très peu de temps avant la libération. Pour elle, c’est son monde entier qui s’est écroulé.
Anne Frank et Audrey Hepburn sont nées à quelques semaines d’intervalle. L’une en Allemagne, l’autre en Belgique. Toutes deux sont pétillantes, et les témoignages de leurs entourages regorgent d’anecdotes pétillantes. C’étaient deux petites filles énergiques, aux idées bien arrêtées.
Pour avoir lu son journal, je sais qu’Anne Frank savait faire preuve d’analyse, de réflexion. Audrey était dotée d’une grande volonté, était passionnée.
A travers ce roman, que j’ai lu avec un immense plaisir, j’ai pris plaisir à en apprendre plus sur cette jeune actrice. Le livre est davantage centré sur elle, plutôt que sur Anne Frank. En suivant ses pas, on se rend compte que ces deux jeunes filles auraient pu se croiser, elles auraient pu s’apprécier.
L’auteur instille d’ailleurs cette idée à de nombreuses reprises dans son roman. En faisant se servir la mère d’Audrey du produit que vendait le père d’Anne, par exemple. Ou en détaillant certaines journées, pratiquement heure par heure, alors qu’elles se trouvent assez proches l’une de l’autre, sans le savoir.
J’ai adoré ce roman ! Non seulement parce qu’il m’a donné l’envie d’en savoir plus sur Audrey Hepburn, et surtout sa vie. Mais aussi pour cette ambiance si particulière d’avant-guerre, décrite magnifiquement. Jolien Janzig s’est manifestement beaucoup documenté. Et même si elle a brodé un peu autour de certains événements, la trame historique est bien respectée.
Je ne pouvais qu’être conquise par ma lecture ! Voilà un joli roman que je recommande !