Edition: Mon poche
Nombre de pages: 684 pages
Résumé: Avril-mai 1945. Le IIIe Reich est aux abois. Comment échapper à la corde ou au peloton d’exécution ? Le nombre de ceux qui payèrent leurs crimes de leur vie après la chute d’Hitler fut dérisoire : quatre-vingt-une pendaisons de hauts responsables dans les cinq à six années suivant la guerre, à Nuremberg, en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Russie ou en Ukraine. Ainsi qu’en France, où ils furent plutôt fusillés. Mais comment identifier les subalternes qui avaient carte blanche pour perpétrer des massacres » sur ordre » ? Plongeant dès 1990 dans les archives de la Stasi et les archives fédérales allemandes, Jean-Paul Picaper est parti sur les traces de ces criminels de guerre, pour exhumer les vestiges de leur déroute, de leur disparition et de leur mort. Ce livre est le récit de cette vaste enquête, nourrie de témoignages et de révélations sur l’attitude machiavélique de Staline et sur l’assistance accordée aux coupables par d’honorables institutions religieuses et politiques. Un livre fourni, détaillé et passionnant.
Merci à l’édition Mon Poche pour cette lecture intéressante
Mon avis: La Seconde guerre Mondiale et toutes ses horreurs est un sujet lourd, complexe. Pourtant, je pense qu’il est important de garder en mémoire ces années, ne serait-ce que pour tous ceux qui ne sont plus là.
Ce livre, épais et intense, retrace, période par période, la longue descente aux enfers, du point de vue de la position des dirigeants du Troisième Reich. De la conception de la solution finale, à la retraite dans le bunker de Hitler, et jusqu’au procès de Nuremberg, l’auteur détaille des tonnes d’événements, nous dressant une ligne du temps très précise.
J’ai déjà lu quelques livres traitant de ce sujet, dont un centré principalement sur le procès de Nuremberg. Ce livre remonte aux débuts du nazisme. Nous découvrons Adolf Hitler à ses débuts. Et grâce aux explications de l’auteur, ainsi qu’à ses nombreuses recherches, nous pouvons tenter de comprendre comment un homme aux idées si sombres, si arrêtées, a pu se hisser à ce statut de Dieu Vivant pour une grande partie de la population allemande.
Bien que n’ayant aucune compassion pour ses hommes, qui ont commis des crimes monstrueux, j’ai été intéressée par la manière qu’avait Jean-Paul Picaper de raconter, d’explorer toutes ces facettes que peu ont eu l’occasion de voir.
C’est un livre qui mérite qu’on s’y arrête, qu’on prenne le temps d’assimiler toutes les informations données. Et pour les férus d’Histoire, c’est une véritable pépite en son domaine. Cela ne se lit pas comme un roman. J’ai pris le temps d’aller chercher des photos sur le net pour visualiser ce qui m’était expliqué. Pris le temps d’imbriquer l’une dans l’autre toutes les histoires qui m’ont été racontées. Pris le temps de réaliser que cette guerre pas si lointaine avait été au-delà de tout.
Je ne pouvais qu’être touchée par ces pages. Et je ne regrette aucunement de les avoir lues.