C'est lundi, que lisez-vous?

C’est lundi, que lisez-vous? (62)

Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant surle blog de Galleane.
Il s’agit de répondre à trois questions:
1. Qu’ai-je lu la semaine passée?
2. Que suis-je en train de lire?
3. Que lirai-je après?

« La concierge était toujours sur sa chaise, digne, raide, affichant l’arrogance de ces cadavres qui ne se ramollissent jamais même dans les situations les plus désespérées. Les murs et le sol étaient maculés de sang et de ce qui serait convenu d’appeler : des petits bouts de viande divers et variés.
— C’est un foutu capharnaüm, constata Pénichot.
Guilbert, la mine déconfite, se rongeait anxieusement les ongles en trépignant sur place avec l’attitude douteuse du mec qui se retient d’aller pisser.
— Pour ne pas dire une dégueulasserie sans nom, surajouta le flic.
— C’était une brave femme, chevrota le psy. Aimable, prévenante, toujours prête à vous tendre la main… Tenez, elle est là sa tête, fit-il en pointant un doigt tremblant vers la cocotte-minute. »
Une enquête policière menée tambour battant par une équipe de flics tourangeaux confrontés à leur pire cauchemar: un tueur psychopathe, grand buveur de sang devant l’éternel et qu’entre eux ils surnomment « le démembreur »… Thriller loufoque autour d’une chasse au vampire en pleines seventies, « Ivazinovitchoff » tient toutes ses promesses, et bien plus encore! Grégory Merleau orchestre un savoureux mélange des genres, décalé et jouissif, saignant et hilarant.
« La création de la Légion étrangère demeure un cas à part mais aussi particulièrement important. Le ministre attire l’attention sur le fait qu’aucun étranger non naturalisé ne peut, aux termes de la loi du 10 mars 1818, servir dans les régiments français, et cela, dans un moment où de nombreux réfugiés européens sollicitent chaque jour l’asile politique. Le maréchal met en exergue les dépenses du Trésor public pour faire face à toute cette marée humaine qui obtient des subsides, mais sans aucune compensation. Ainsi, pour le ministre de la Guerre, canaliser les étrangers secourus vers cette légion permettrait de mettre en avant le dévouement à la France: « […] l’appui qu’ils obtiendront parmi nous leur imposera l’obligation de reconnaître, par un honorable dévouement à notre pays, les bienfaits qu’ils en auront reçus. » »
Des motifs de la création de la Légion étrangère à son action dans une Algérie en voie de colonisation, de sa constitution à ses problèmes internes, cet essai historiqzue sonde les premiers temps, méconnus, de ce corps, plus précisément de ce qu’on appelle l’ancienne Légion étrangère. Et l’auteur de mettre en évidence une histoire qui dépasse le seul cadre militaro-militaire, mais qui touche aussi à la politique, aux troubles de toute l’Europe, à la conception de l’étranger, à l’économie… Sans oublier de se pencher sur l’existence même des premiers légionnaires, hommes dont E. Condado Madera souligne et les forces et les faiblesses… Quoi qu’il en soit, voici un ouvrage aussi rigoureux que passionnant, aussi limpide que pertinent, qui sait rester accessible à toutes et tous.
Et vous, que lisez-vous?

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