Romans

Douce, douce vengeance de Jonas Jonasson

 » Vous souhaitez venger un affront sans vous salir les mains ? Nous avons la solution ! Des milliers de clients satisfaits dans le monde entier. «  

Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Mais pour passer à l’acte sans prendre de risques inconsidérés, mieux vaut faire appel à un professionnel expérimenté et discret. Hugo Hamelin a une idée visionnaire : créer une société de vengeance à la carte, un service sur mesure destiné à laver affronts, camouflets, coups bas et autres vexations. 

Rien ne prédestinait pourtant Hugo à croiser la route d’un marchand d’art cynique et sans scrupule, d’une jeune ingénue moins oie blanche qu’il n’y paraît, d’un orphelin jeté en pâture aux lions, ou d’un homme-médecine kenyan qui se double d’un guerrier massaï. Sans compter la peintre expressionniste Irma Stern ! Si le business s’annonce lucratif, il risque aussi d’être plus délicat que prévu… Entre appât du gain, choc des cultures, amour de l’art et haine de son prochain, une comédie facétieuse et déjantée, comme le truculent Jonas Jonasson en a le secret ! 

8/10

456 pages

Merci à l’édition Presses de la Cité pour cette aventure!

Mon avis: Victor a pour but dans la vie de réussir sa vie. Et pour lui, ça veut dire accéder à la bonne catégorie de classe sociale, celle qui a de l’argent. Pour cela, il fait ce qu’il faut, y compris une femme qu’il n’aime pas, et taire l’existence de secrets familiaux. 

Ses décisions provoquent l’enchaînement, sans bien qu’il sache comment, d’une série d’événement auxquels on ne s’attend absolument pas.  

De la suède au Kenya, Victor nous emmène dans un voyage pas piqué des vers! 

Jonas Jonasson m’a déjà conquise, depuis plusieurs romans. Aujourd’hui, lorsque je vois qu’un nouveau titre va paraître, je ne réfléchis pas vraiment, il va direct dans la wish-list! 

Il faut dire que l’auteur nous offre ce qu’il faut en matière de situations cocasses, rocambolesques, et de répliques pince-sans-rire qui font bien rire. 

Il nous emmène cette fois dans une galerie d’art, nous expliquant les différents courants artistiques, dénichant des pépites totalement inconnues du commun des mortels. Mais il nous entraîne aussi dans le sillage de personnes désirant se venger d’une injustice. 

Au-delà de l’aspect comique de ce roman, il y a aussi plusieurs thématiques touchantes: la reconnaissance, le sentiment d’appartenance filiale, la colère, et les incompréhensions. 

Je me suis laissée porter par mon histoire. Bien qu’on ait un peu parfois l’impression d’être ballotés d’une histoire de personnage à une autre, tout à un sens. Et chacun de ces récits se retrouve à un moment donné imbriqué dans les autres.  

Tous ces personnages de milieux totalement différents n’étaient, de prime abord, pas du tout destiné à se cotoyer. Et pourtant, l’auteur a réussi ce joli tour de force. Si Victor est totalement détestable au plus haut point, Ole Mbatian est désarmant par sa candeur.  Je ne veux pas vous décrire tous les personnages, parce que cela fait aussi partie de l’effet de surprise. 

Si la trame est peut-être un peu plus complexe que dans les précédents romans, le principe reste le même: des gens qui ne se connaissaient pas du tout avaient pourtant tous une bonne raison de se rencontrer. Et ça, j’aime beaucoup! C’est donc pour moi une nouvelle jolie réussite! 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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