Romans

La forêt aux violons de Philippe Lemaire

Résumé: Février 1917, St Petersbourg. La famille Malinovski vit richement de ses plantations de thé et de sa fabrique de samovars, indifférente aux événements qui agitent la capitale. Mais bientôt, la Révolution s’intensifie, et ils n’ont d’autre choix que la fuite. Après un long et dangereux voyage, ils atteignent enfin Nice : la famille est réunie. Ensemble, ils vont pourtant s’inventer un nouveau destin. 

Kostia, le fils cadet, trouve un poste de livreur dans une fabrique de chocolat, où il rencontrera Marie-José….Quant à Elena, sa sœur, c’est une nouvelle fois sa passion pour le violon qui la sauvera…. 

Edition: De Borée

247 pages

6/10

Merci à l’édition  De Borée pour cette lecture

Mon avis: Kostia rejoint sa famille après avoir fait ses classes militaires. Mais à Saint-Petersbourg, la vie n’est pas paisible. La révolution est en place, et les personnes fortunées craignent pour leurs vies. Mais comment sortir vivants de cette nasse? 

Voilà un roman relativement court, et rapidement lu. J’aime assez cette époque de l’histoire. Bien qu’elle soit sanglante, elle est aussi très importante sur la carte mondiale. Beaucoup de choses se sont jouées durant ces quelques années de début de siècle. 

Nous suivons les tribulations d’une famille bien installée, possédant une belle demeure, propriétaires d’une fabrique réputée, et bien nantie. Autant de qualités pour l’Ancien régime, autant de défauts pour le nouveau. Ceux qui avaient tout doivent aujourd’hui tout perdre, c’est le leitmotiv silencieux de la Révolution qui bouscule la Russie en 1917. 

A travers ce roman, c’est la solitude de ces familles qui se sont retrouvées dépouillées, pour ainsi dire du jour au lendemain. Le réveil est brutal pour certains, pendant que d’autres préfèrent continuer à se bercer d’illusions. Les membres de la famille Malinovski adoptent d’ailleurs chacun une position différente. Le père, défait d’avoir perdu sa fabrique, la mère désespérée de se retrouver sans argent, la fille violoniste douée mais sans représentation à venir, un fils gérant une exploitation, et le dernier qui cherche sa place dans la société bouleversée. 

En soi, à part ce décor historique important, l’histoire en elle-même n’a pas vraiment de rebondissement. J’ai trouvé les personnages dolents, mais peut-être est-ce dû à la mentalité russe? Après, ça se laisse tout à fait lire. Ca coule, et ca reste intéressant. Surtout pour les férus de la culture russe.  

Je ne connaissais pas encore la plume de Philippe Lemaire, c’était le premier roman que je lisais de cet auteur. 

 

aufildespages chroniqueuse littéraire

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