Romans

L’air de l’espoir de Geneviève SENGER

Edition: Presses de la Cité

Terres de France

Nombre de pages: 416 pages

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Résumé:Près de Colmar, berceau du vignoble alsacien, l’Occupation et la révélation de secrets familiaux ont emporté les rêves d’amour de la jeune Viviane.

En 1944, un soldat venu d’ailleurs fera-t-il enfin renaître les élans de sa jeunesse malmenée ?

Elle a la fougue et la sincérité de ses vingt ans. Mais en cette lumineuse journée d’été 1940, jour de son anniversaire, lorsque Viviane voit arriver les soldats allemands, au pied des vignes, envahissant sa terre, son village alsacien, ses illusions s’envolent.

Entre compromis et résistance, sa famille, jusqu’alors soudée autour de la grand-mère Madeleine et du vignoble, ne risque-t-elle pas de voler en éclats ? Sa mère, qui vit désormais dans la peur, semble lui cacher quelque chose….Et Mado, sa cousine dont elle admire tant la beauté séductrice, ne joue-t-elle pas avec le feu à Colmar ?

Viviane, la discrète, veut vivre, vibrer, aimer. Après les épreuves, les révélations, l’amour surgira comme un rêve incarné, venu de loin, dans un moment de liesse et de douleur mêlées.

Merci à l’édition Presses de la Cité pour ce voyage alsacien

Mon avis: Viviane voit son univers basculer le jour où un soldat allemand vient investir sa chambre de jeune fille.

Réquisitionnée, comme on dit.
Elle ne s’y fait pas, ne veut pas entendre parler de lui, ni l’entendre. Elle se réfugie alors chez sa grand-mère, chez qui elle espère obtenir du soutien. Pour autant, ses parents se conduisent d’une drôle de manière, cherchant à ne pas se faire remarquer, se font le plus discret possible.


D’un autre côté, sa cousine, Mado, fait tout pour se faire remarquer, entretenant une relation hors mariage, et excellant dans son emploi qui la place finalement sur le devant de la scène alsacienne.
Ce n’est que bien des années plus tard qu’elle racontera ce qui s’est vraiment passé, à sa fille.


Cette partie de l’Histoire française a déjà fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, il y a tant à en dire… L’auteur s’attache plutôt cette fois à créer un décor un peu décalé, un peu comme sorti d’un rêve.


Evidemment, on ne peut parler de Seconde guerre Mondiale sans parler de cette oppression qui n’a pas manqué de se faire sentir dans tous les territoires conquis. Mais cette fois, nous nous attachons à une petite région colorée, l’Alsace.


Sur cet aspect, j’avoue que j’ai énormément apprécié les descriptions de la région, et du petit village de Viviane que fait l’auteur. Il a réussi à recréer pour le lecteur une époque oubliée. Les vignes alsaciennes, le patois du lieu, les habitudes et les recettes de cuisine si particulières… Tout y est pour que l’on puisse s’y croire.


Viviane est une jeune fille aux idées bien arrêtées. Et sous des dehors doux et tendres, elle se révèle également être un personnage ayant une grande volonté, et une belle ténacité dans ses actions.


J’ai un peu moins aimé les flashbacks un peu flou. J’ai eu l’impression de ne pas toujours savoir dans quelle époque je me trouvais lorsqu’on revenait à l’heure présente. La période de l’histoire qui se déroule durant la guerre est très nette, mais j’ai eu l’impression qu’on ne savait pas toujours à qui s’adressait la Viviane d’aujourd’hui. C’est dommage.


Au final, le livre se lit très facilement, et l’histoire racontée peut être intéressante. Mais trop de lenteurs ont cassé le rythme de l’histoire, à mon sens.

aufildespages chroniqueuse littéraire

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